10 raisons pour lesquelles je déteste les aéroports

178

Avec la rentrée, de nombreux voyageurs d'affaires vont retrouver les aéroports. Des plateformes qu'ils ont peut-être regardé d'un autre oeil avec leur petite famille, s'ils ont décollé cet été vers d'autres horizons. Mais qui en tout état de cause, même en dehors des périodes de vacances, restent très saturées par les nouvelles directives de contrôle. Le billet amusant d'une blogueuse de talent peut leur rappeler de quoi leurs déplacements professionnels sont faits: de beaucoup d'aléas ! Allez, bonne reprise à tous !

J'ai la flemme de chercher qui a dit ce n'est pas l'arrivée qui compte, c'est le voyage. Non mais, ça va pas? Le voyage?!? Autant j'adore découvrir ailleurs, autant je hais farouchement les transports. Mais il y a pire. Quand on prend l'avion, il y a aussi le pré-transport, c'est à dire les deux heures (quand on a de la chance) avant de pouvoir monter dans l'avion pour attendre encore une éternité, enfermée comme une sardine hystérique sans bouger, sur le tarmac. Il faut vraiment que j'aime arriver ailleurs pour surmonter mes angoisses aéroportuaires.

10- Déjà, pourquoi les aéroports se débrouillent tous pour avoir un système de routes d'accès impossible?

Il faut tourner 4 fois autour dont trois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, reculer de trois cases, passer un tour, foncer droit devant par surprise, retourner en arrière, mais en crabe...non mais, ça fait trente ans qu'on a le nez dessus cet aéroport, c'est par où l'entrée?

9- Si on a de la chance, on arrive par hasard à trouver l'entrée d'un parking... à 15 kilomètres du terminal

Il faut se taper un trekking à travers tout à fois des marais, un désert de poussière et une jungle impénétrable, en se coltinant une tonne de bagages pour réussir à rejoindre un bâtiment. C'est ballot d'ailleurs parce que ce n'est pas le bon.

8- Je passe sur la signalétique innovante des aéroports, qui est un pur bonheur

De toute façon, je m'en moque, mon avion ne décollera jamais à l'heure prévue, ni à celle affichée alors... J'ai largement le temps de faire tout le tour pour trouver ma porte d'embarquement. C'est facile, il suffit de procéder par élimination, en notant toutes celles indiquées pour mon vol un peu partout. La bonne, c'est celle qui n'est affichée nulle part. Si il y en a deux, c'est l'autre, celle où je ne vais pas je veux dire.

7- Oh, j'allais oublier l'enregistrement, ce pur moment de communion avec les autres voyageurs

Les 3 millions de voyageurs qui veulent prendre le même vol que moi et font la queue depuis 6 heures. Du matin. De hier matin. Il y a bien sûr une colonie de vacances de sales morveux hurleurs charmants scouts, le club du sixième âge de Trifouilly-les-Oies, qui discute problème de santé purulent en détails et à tue-tête, un groupe de musiciens folkloriques avec leurs instruments qui décident de mettre l'ambiance, des familles qui se disputent, qui perdent un gamin ou qui entament un pique-nique au milieu. Il y a ceux qui soutiennent que leur semi-remorque remplie d'enclumes est un bagage à main, celui qui veut voyager avec son pingouin de compagnie, celle qui s'est trompé de file mais refuse de bouger de là tant qu'on a pas appelé un responsable, ceux qui ne parlent aucune langue connue ni des employés ni des autres voyageurs et ne comprennent absolument pas qu'il faut donner leur passeport... Si ça se trouve, ils n'ont jamais pris l'avion de leur vie (peut-être qu'ils voyagent en soucoupe volante d'habitude? Ça expliquerait leur langue mystérieuse). Rhaaa... J'ai juste envie de laisser tomber et rentrer chez moi.

6- Pour éviter ça, on peut évidemment s'enregistrer tout seul chez soi à l'avance... ça permet...euh, ben rien

Ça permet juste de sauter une case mais de se retrouver directement dans la même file d'attente qu'au-dessus pour les contrôles de sécurité. Alors soyons clairs, si quelqu'un a eu l'idée d'agresser un employé de la sécurité en le mordant au mollet, ça n'est pas un terroriste. Non, c'est juste un malheureux voyageur innocent, rendu fou par 36 heures d'attentes, au milieu d'une foule sauvage pour atteindre les portiques. Où il a bippé, alors qu'il finit en pagne. Et bien je suis de tout cœur avec lui.

5- Les portiques de sécurité donc, qu'on atteint en apnée

(en tout cas moi...sinon je vais hurler ma haine farouche de l'espèce humaine en générale et de l'abruti derrière en particulier, celui qui me colle son sac pointu dans les chevilles depuis 4 heures en essayant de gagner un demi centimètre), je bippe. C'est un don. Du temps où il fallait enlever chaussures et bijoux, je me suis retrouvé en robe d'été et petite culotte, c'est tout, et j'ai bippé. Tant que j'y suis, je tiens à dire publiquement que si un agent de sécurité aéroportuaire me lit, je le hais et qu'il dégage fissa de chez moi. Parce que des contrôles et des portiques de sécurité, il n'y en a pas que dans les aéroports, et ailleurs, on n'est pas traité comme du bétail. Ailleurs, les agents ne sont pas bornés, hargneux, débiles et ne se vengent pas de leur misère sexuelle en pourrissant la vie des voyageurs. Je rappelle qu'on est des clients. Si on n'avait pas payé pour être là, tu n'aurais pas de job, connard. Je dis ça amicalement bien sûr.

4- On passe ensuite au marathon saumonien pour rejoindre l'embarquement

(Parce qu'on est entouré de gens qui galopent comme des dératés dans la même direction, comme des saumons qui remontent bêtement une rivière sans savoir pourquoi), le marathon donc pour rejoindre l'embarquement, on a déjà 3 heures de retard, c'est-à-dire 5 d'avance par rapport à l'avion, pas la peine de s'affoler. Mais les gens s'affolent quand même et détalent en entraînant tout (dont moi) sur leur passage pour traverser au galop les brumes épaisses et étouffantes du duty free où les odeurs lourdes et écœurantes d'une centaine de parfums se mêlent à celles d'alcools divers, où les relents de sueurs se marient à ceux de faux cafés et spécialités locales... Ça y est je me sens mal. Rhaaa... C'est fini, je ne veux plus aller ailleurs. Au secours, laissez-moi rentrer chez moi, j'étouffe.

3- On arrive par miracle devant la porte d'embarquement, on va pouvoir se poser un peu et souffler... Pas du tout

Parce que la foule est toujours là. Vous savez, les musiciens folkloriques, les martiens paumés, les débris maladifs, et l'autre crétin, avec son sac pointu? Ils décident de faire la queue, alors que l'embarquement n'a pas commencé. À la limite, c'est leur problème, si ça les amuse... Sauf qu'ils enjambent les sièges, on ne peut même plus s'assoir. Ils poussent, tirent, tanguent, foncent... vous voyez, une mêlée de rugby ? Et bien, c'est du pipi de chat à côté. Et je fais le ballon.

2- Évidemment, comme seul un type venu par hasard parce qu'il a vu de la lumière, aurait pu arriver jusque là, on nous redemande avec l'amabilité d'un chien enragé qui s'est coincé la queue dans un tapis roulant d'aéroport, nos cartes d'embarquement et nos passeports

C'est vrai ça, si jamais on avait changé d'identité entre l'enregistrement, les contrôles de sécurité ou le duty free? La preuve, quand je suis arrivée dans l'aéroport, il y a 9 heures 56, j'étais juste une fille contente de partir en vacances. Depuis, je suis devenue une boule de nerfs prête à scalper à coup de petites cuillères en plastique le premier agent de sécurité aéroportuaire qui osera m'approcher à moins de 10 mètres.

1- Mais surtout, surtout...

Ce qui rend tout ça absolument insupportable, c'est l'incapacité génétique de tous les employés qu'on croise dans un aéroport à sourire. On ne leur demande pas d'être hilare, mais au minimum poli. Non mais.