5 raisons d’intégrer l’innovation dans votre politique voyages

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Lors de la conférence du jeudi 28 Septembre organisée par le cabinet EPSA à l’IFTM 2017, intitulée : "La fonction achats, menace ou opportunité dans l’univers des déplacements professionnels ?", Damien Morthomas, fondateur d'Hotel ub, a eu l'occasion d'expliquer sa vision de l'innovation technologique au sein des déplacements professionnels. Aux côtés de Christophe Luard, responsable des achats indirects chez Louis Vuitton, Sebastien Guyot d’Air France, Valérie Sasset, DG France de BCD Travel et Dimitri Tsygalnitzky, directeur commercial France de Sabre, la jeune startup a précisé les 5 raisons qui doivent conduire l'entreprise à intégrer l’innovation à sa politique voyages.


1. L’adoption, clé de voûte d’une politique voyage respectée

C’est une évidence, le voyageur est ambassadeur de l’innovation. De plus, la totalité des éditeurs, TMC, acheteurs indirects et Travel Managers reconnaissent que la clé de voûte d’une politique voyages efficace et respectée réside d’abord dans l’adoption de leur outil, communément appelé Self-Booking Tools (KDS, Maya, Amadeus Cytric, Sabre Gethere,...). L’adoption de l’outil choisi par l’entreprise réside dans la satisfaction du voyageur ; il est ainsi essentiel que ce dernier perçoivent une valeur ajoutée à son utilisation plutôt que se le voir purement et simplement imposé… Pour cela, son expérience utilisateur doit :

- S’apparenter à celle qu’il vit tous les jours dans sa vie personnelle, mobile et sans couture, notamment sur des étapes clés telles que la réservation, afin de le dissuader d’utiliser ses outils loisirs préférés dans le cadre professionnel.
- Lui apporter une valeur ajoutée exclusive à son statut de professionnel, exclusive, valorisante et répondant à ces nouveaux besoins pour le motiver davantage à l’utiliser.

2. Limiter les open-bookings pour plus de sécurité

Selon une étude récente d'EPSA, +56% des voyageurs auraient fait un open-booking au moins une fois dans leur carrière. L'une des principales préoccupations liées au phénomène d’open-booking est la sécurité du voyageur. En effet, lorsque ce dernier sort de l’outil choisi par l’entreprise, toute la chaîne de sécurité est rompue. Et rendent vains tous les moyens technologiques alors déployés pour localiser le voyageur lors de son déplacement en cas de problèmes et l’informer des risques potentiels.

Il en va de la responsabilité juridique de l’employeur de s’assurer de la sécurité de ses salariés en mission, le Mobility Manager doit alors mettre tous les moyens nécessaires afin de préserver cette chaîne de sécurité.

3. Moins d’open-booking pour plus d’économies

Une autre préoccupation liée au phénomène d’open-booking est le coût de ce dernier. En effet, lorsque votre voyageur choisit de réserver son hôtel via un OTA au lieu de votre SBT par exemple, il pense souvent faire une faveur à l’entreprise, car les prix des chambres semblent moins élevés de prime abord. Cependant, même si ce prix facial est plus bas que celui proposé dans votre programme hôtel, cet open-booking générera en lui même un coût indirect de minimum 35€ pour la société.

Ce coût résulte du temps passé par votre collaborateur à créer et transmettre sa note de frais à son N+1, qui devra la valider et la transmettre au service comptable, qui devra lui-même la traiter etc. Ce coût inclut aussi le fait de ne pas profiter des tarifs et autres services que vous avez négociés dans votre programme hôtel pour cette même chambre, le paiement éventuel via une carte logée et la dématérialisation de la note de frais.

Ainsi, il est évident que limiter l’open-booking en rendant le SBT plus attractif générera des économies, indirectes certes, mais tout à fait réelles.

4. Les nouveaux besoins du Millennial : le voyageur le plus fréquent !

Les Millennials, cette génération Y née entre les années 1980 et 2000, sont déjà les voyageurs les plus fréquents de votre société. Avant 2020, ils représenteront plus de la moitié des professionnels en activité ! Il est donc nécessaire de comprendre leurs nouvelles attentes, bien différentes de celles de la génération précédente.

Les Millennials souhaitent un service personnalisé ainsi qu’une forte valeur ajoutée lors de chacun de leurs déplacements via de réelles expériences, enrichissantes culturellement et personnellement et, si possible, collaboratives. Ces natifs digitaux ont donné naissance au phénomène de Bleisure consistant à combiner le travail à des expériences de loisirs, relaxantes et, si possible, mémorables. Comprendre et savoir répondre aux nouvelles attentes des voyageurs est une nécessité.

5. L’innovation pour retenir les talents

Selon l'une des dernières études de CWT, "+ 80% de vos voyageurs se disent plus enclins à vous quitter pour un autre employeur, en voyageant tout autant, si sa politique voyage est plus attractive". Compte tenu de la difficulté que représente le recrutement de vos talents et leur rétention, votre culture d’entreprise doit être fédératrice et attractive, y compris dans leur mobilité. Il est alors évident que les achats indirects liés à la mobilité ne doivent plus être considérés seulement comme une commodité dont le coût est à optimiser.

Dans la hiérarchie traditionnelle des priorités pour un acheteur, nous avons d’abord l’optimisation des prix d’achats et des processus, suivi de prêt par la sécurité de leurs voyageurs, et enfin par la satisfaction, le confort, et le bien-être du collaborateur, qui reste souvent le troisième enjeu, de plus en plus soutenu par les DRH. Les entreprises les plus ouvertes à l’innovation, PME ou grandes entreprises, son celles qui ont compris que même si la recherche d’économies dans la gestion de leurs déplacements reste une priorité dans cet environnement global, la satisfaction voyageur devient une priorité de même niveau.

En 2017, à l’heure des Millenials, du tout online, du mobile et de la désintermédiation des réservations, les nouveaux Mobility Manager doivent donc mettre la satisfaction voyageur dans le top de leurs priorités pour convaincre leurs voyageurs et les faire adhérer à leur projet de politique voyages.

Les meilleurs mobility Managers restent donc en constante veille technologique pour sélectionner et proposer à leurs voyageurs les meilleures nouveautés.
A propos de l'auteur

Fondateur d'Hotelub, toulousain, formé à l'université de San José en Californie, Damien Morthomas a créé le premier réseau social connecté disponible dans les hôtels qui accueillent des voyageurs d'affaires. Ayant remporté le tout premier Laurier d'avenir, le service connecte les voyageurs des PME/PMI et des grands comptes et veut répondre aux besoins des entreprises qui se déplacent tout en confortant les besoins de sécurité des acheteurs et en offrant une meilleure canalisation des réservations.