ACTE frustrée par la taxe GDS de 16€ de Lufthansa

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ACTE (Association of Corporate Travel Executives) a demandé aux acteurs du business travel leur opinion sur la taxe GDS de Lufthansa. Les principaux sentiments qui se dégagent de cette enquête sont "la frustration et la résignation". L'organisation et les professionnels du voyage d'affaires s’inquiètent aussi des conséquences de cette nouvelle surcharge pour le secteur des déplacements corporate.

Dans son communiqué du 24 juin, Greeley Koch, directeur exécutif de l'Association of Corporate Travel Executives explique: "La première réponse à l'annonce de Lufthansa était l'incrédulité et le choc, en particulier en raison de sa soudaineté". Il ajoute «Il est évident, surtout à partir des conclusions des tables rondes sur le travel management de notre dernier forum de Boston, que les gestionnaires de voyages considèrent les coûts de distribution comme le prix d'un transporteur faisant des affaires avec un client corporate et fournissant le canal souhaité à cette entreprise".

Outre la hausse des prix entraînée par cette surcharge de 16€, les travel manager ont deux autres préoccupations importantes concernant ce sujet : le coût supplémentaire seront-ils répercutés sur les clients corporate ? Puis: les autres compagnies vont-elles lui emboîter le pas ?

En outre, les travel managers pointent également du doigt que passer par les canaux directs de Lufthansa pour éviter la surcharge posera plusieurs problèmes : la comparaison avec les autres compagnies sera plus difficile, la tracking des voyageurs d'affaires sera plus complexe tout comme la remontée des informations. "Un de nos membres a calculé que les frais GDS pour une dépense Lufthansa portant sur des millions représenterait environ 600 000 dollars. Multipliez le par 9 ou 10 compagnies, et tôt ou tard, vous parlerez de réduire les voyages. Il n'y a pas tant de budgets voyages qui peuvent l'absorber".

Après avoir souligné que les compagnies tentent de réduire leur coût de distribution depuis des années, Greeley Koch se dit peu étonné par la décision du transporteur allemand. Selon lui, il ne s'agit ici que d'un premier pas pour le secteur aérien... qu'il soit pérennisé ou non.