ADP se dit «éventuellement» intéressé par les aéroports de Lyon et Nice

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Ce n’est pas parce que l’on s’appelle Aéroports de Paris que l’on ne peut pas regarder d’autres aéroports en France. Voilà sobrement résumée la vision d’Augustin de Romanet, le patron d’ADP, qui évoque le possible intérêt de son entreprise pour ces deux plates-formes aéroportuaires mais qui, par prudence, préfère affirmer qu’il n’est pas certain de déposer une offre.

Sur le papier, les aéroports de Lyon et de Nice sont loin d’être inintéressants. Leur situation tout d’abord, comme à Nice où la hausse sensible, année après année, de la fréquentation passagers et les attentes de la clientèle régionale pourraient booster le trafic ces cinq prochaines années. De son côté, Lyon devenue une plate-forme régionale enserrée entre Genève et Marseille, offre un fort potentiel de développement que plusieurs groupes internationaux regardent avec intérêt. Il est vrai que pour la capitale des Gaules, l’arrivée d’une structure parisienne pourrait ressembler à une menace, pouvant être interprétée comme l’envie d’ADP de freiner le développement local au bénéfice de la plate-forme capitale. Une vision fortement appuyée par les entreprises locales qui veulent une relative indépendance de l’aéroport.

En tout état de cause, Augustin de Romanet veut rester prudent suite à l’expérience toulousaine. Rejetée au bénéfice d’un consortium Sino-Canadien, l'offre d'ADP s’était pourtant positionnée, selon lui, avec une option particulièrement intéressante qui respectait le potentiel humain tout en offrant un développement international fort.

Enfin, beaucoup pensent chez ADP que le dossier restera politique et que cette privatisation est avant tout une offre tournée vers l’international pour privilégier les sociétés étrangères capables d’apporter un trafic important, à Lyon comme à Nice.