ADP sur le chemin de la privatisation

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C'est une privatisation annoncée depuis au moins une décennie qui s'ébauche plus concrètement: l'Etat et ADP aurait chacun choisi son conseiller pour aborder le meilleur scenario. Pour l'heure, un partenariat avec Vinci tient la corde.

Selon les informations de notre confrère Les Echos, l'APE (Agence des Participations de l'Etat) - qui gère les 50,63 % du capital de l'ex-Aéroports de Paris - a sélectionné le Credit Suisse, dirigé en France par Bruno Angles, le négociateur face à l'Etat des 40 milliards d'euros de concessions autoroutières obtenus en 2015. Aéroports de Paris, quant à lui, aurait choisi de faire appel à BNP Paribas et Goldman Sachs.

La banque choisie par l'APE est selon Les Echos réputée proche de Vinci, déjà actionnaire d'ADP à hauteur de 8% et "candidat favori pour racheter la part de l'APE". Le scenario d'un accord de coopération avec un acquéreur désigné, explique le journal "déjà mis en oeuvre en 2008 lors du rapprochement entre Suez et GDF, permettrait d'éviter un processus d'enchères complexe, ainsi que les aléas d'une pure opération de marché, tout en ne changeant rien au champ d'ADP".

A noter que pendant l'ébauche de ce scenario, les affaires continuent : le groupe ADP, en consortium avec Meridiam et ASMA Capital Partners, a annoncé être entré en négociations exclusives pour l'acquisition d'Airport International Group ("AIG"), concessionnaire de l'aéroport international Queen Alia à Amman, en Jordanie. Le groupe ADP est actionnaire à hauteur de 9,5% d'AIG via ADP International depuis 2007. L'aéroport a accueilli 7,4 millions de passagers en 2016.