Après avoir analysé un bout de la Profession de Travel Manager, l'AFTM se tourne aujourd’hui vers une édition plus ludique de son livre blanc traditionnel qui sort aujourd'hui. L’association lance une nouvelle collection, "Les défis de la mobilité en entreprise" et présente son premier ouvrage "Le [nouveau] parcours voyageur".
Les lecteurs assidus de DeplacementsPros auront le sentiment en feuilletant le nouveau guide de l’AFTM d’y trouver un résumé quasi parfait de ce que nos journalistes ont écrit ces douze derniers mois. Dommage car on attendait plus d’audace de l’AFTM qui a radicalement changé sa vision du livre blanc. Pourtant, l’idée de départ est très bonne car elle mélange la gamification (jeu de l’oie) et la lecture multi publics. Dans son communiqué, l’éditeur précise que "cette collection permettra de traiter des problématiques plus larges du fait de l'évolution du Travel Management vers le Mobility Management tout en s'inscrivant dans les évolutions technologiques et comportementales".
Points forts à souligner, les deux ou trois thèmes directement liés au travel management sont réussis. On sent la pâte des vieux routiers de l’AFTM qui savent synthétiser les écueils et révéler tous leurs secrets. Du pratique qu’il faudrait développer ces prochaines années.
Dans les points remarquables, soulignons l’excellent travail de Julien Chambert dans la hiérarchie de l’info et celui, tout aussi réussi de relecture de Claude Lelièvre. Autre belle innovation, un site internet ludique confié à un jeune et talentueux concepteur, Stanislas Lucien, qui permet d'avoir une vision différente de l'ouvrage d'autant qu'il sera constamment mis à jour au fil du temps.
Mais au-delà de ces coups de chapeau… On reste sur sa faim. Toutes les portes sont ouvertes mais sans aller au-delà du seuil. Beaucoup de banalités et des conseils souvent dépassés. Le Travel Manager n’y trouvera rien de très concret à manger. En revanche, assistantes ou référents voyage auront sans doute un peu de grain à moudre.
Parmi les banalités qui font bondir, celles consacrée à l’aéroport : "Du point de vue des voyageurs d’affaires, l’aéroport reste pourtant souvent synonyme de stress (retard, annulation, manque d’indications…).
Ces derniers ont donc de réels besoins :
• Une information en temps réel.
• Un parcours simple, guidé et fluide.
• Un traitement des formalités de départ optimisé au maximum.
• Une attente minimisée ou contournée par des distractions diverses".
Un peu juste.
On aurait préféré une approche plus pointue sur les accès aux salons (payants souvent mais de plus en plus variés comme à Singapour, Londres ou Beijing) la notion de beacon installés dans les aéroports ou de "lecteur digital" de cartes d’aéroport qui deviennent pour les jeunes voyageurs aussi lisibles qu’une BD à la mode.
Trop d’idées ne sont pas travaillées comme dans l’hôtellerie ou les services additionnels des compagnies. Enfin, grand absent, le développement des services au sol, prochain point de bataille des compagnies, est à peine survolé.
Peu ou pas de référence à la technologie évolutive qui revient plusieurs fois. On retrouve là aussi des thèmes multi traités dans les salons ou les articles de la presse pro : "Bientôt la 5G dans les avions ou les trains", le "wifi public n’est pas sûr, contactez votre DSI"… L’apparition du LIFI n’est pas abordé, idem pour le "sans contact" dans les moyens de paiement qui pèse aujourd’hui 12% dans les transactions européennes et vient de se doter de modules sécuritaires. Dommage car sur ce sujet AirPlus, partenaire historique, est à la pointe de la recherche avec son Lab à Francfort.
Pardon pour notre esprit d’escalier mais il y a aussi de quoi sourire dans cette édition. Une blague involontaire aura bien fait rire nos deux collaboratrices. Jugez plutôt dans la fiche F2 "transport principal", on peut lire "Invite for a bite est un site réservé aux femmes d’affaires". Nos journalistes l’ont-elles lu sans l’accent… ? Certes il faut avoir le sens du détournement des mots ou l’esprit tortueux. Nous avons bien ri ! On retrouve plusieurs perles dans les fiches. A vous de les traquer. Elles vous feront sourire.
"Qui trop embrasse mal étreint", voilà ce que l’on retiendra de cette publication, intéressante dans la forme, un peu courte sur le fond. L’AFTM nous a habitué à des sujets plus pointus, plus adaptés à la finalité associative. Le savoir-faire de ses membres est une mine de conseils et d’expériences. Il aurait fallu l’exploiter sur une thématique plus resserrée. Sans doute l’an prochain.
Le guide est téléchargeable sur le site de l'association
Points forts à souligner, les deux ou trois thèmes directement liés au travel management sont réussis. On sent la pâte des vieux routiers de l’AFTM qui savent synthétiser les écueils et révéler tous leurs secrets. Du pratique qu’il faudrait développer ces prochaines années.
Dans les points remarquables, soulignons l’excellent travail de Julien Chambert dans la hiérarchie de l’info et celui, tout aussi réussi de relecture de Claude Lelièvre. Autre belle innovation, un site internet ludique confié à un jeune et talentueux concepteur, Stanislas Lucien, qui permet d'avoir une vision différente de l'ouvrage d'autant qu'il sera constamment mis à jour au fil du temps.
Mais au-delà de ces coups de chapeau… On reste sur sa faim. Toutes les portes sont ouvertes mais sans aller au-delà du seuil. Beaucoup de banalités et des conseils souvent dépassés. Le Travel Manager n’y trouvera rien de très concret à manger. En revanche, assistantes ou référents voyage auront sans doute un peu de grain à moudre.
Parmi les banalités qui font bondir, celles consacrée à l’aéroport : "Du point de vue des voyageurs d’affaires, l’aéroport reste pourtant souvent synonyme de stress (retard, annulation, manque d’indications…).
Ces derniers ont donc de réels besoins :
• Une information en temps réel.
• Un parcours simple, guidé et fluide.
• Un traitement des formalités de départ optimisé au maximum.
• Une attente minimisée ou contournée par des distractions diverses".
Un peu juste.
On aurait préféré une approche plus pointue sur les accès aux salons (payants souvent mais de plus en plus variés comme à Singapour, Londres ou Beijing) la notion de beacon installés dans les aéroports ou de "lecteur digital" de cartes d’aéroport qui deviennent pour les jeunes voyageurs aussi lisibles qu’une BD à la mode.
Trop d’idées ne sont pas travaillées comme dans l’hôtellerie ou les services additionnels des compagnies. Enfin, grand absent, le développement des services au sol, prochain point de bataille des compagnies, est à peine survolé.
Peu ou pas de référence à la technologie évolutive qui revient plusieurs fois. On retrouve là aussi des thèmes multi traités dans les salons ou les articles de la presse pro : "Bientôt la 5G dans les avions ou les trains", le "wifi public n’est pas sûr, contactez votre DSI"… L’apparition du LIFI n’est pas abordé, idem pour le "sans contact" dans les moyens de paiement qui pèse aujourd’hui 12% dans les transactions européennes et vient de se doter de modules sécuritaires. Dommage car sur ce sujet AirPlus, partenaire historique, est à la pointe de la recherche avec son Lab à Francfort.
Pardon pour notre esprit d’escalier mais il y a aussi de quoi sourire dans cette édition. Une blague involontaire aura bien fait rire nos deux collaboratrices. Jugez plutôt dans la fiche F2 "transport principal", on peut lire "Invite for a bite est un site réservé aux femmes d’affaires". Nos journalistes l’ont-elles lu sans l’accent… ? Certes il faut avoir le sens du détournement des mots ou l’esprit tortueux. Nous avons bien ri ! On retrouve plusieurs perles dans les fiches. A vous de les traquer. Elles vous feront sourire.
"Qui trop embrasse mal étreint", voilà ce que l’on retiendra de cette publication, intéressante dans la forme, un peu courte sur le fond. L’AFTM nous a habitué à des sujets plus pointus, plus adaptés à la finalité associative. Le savoir-faire de ses membres est une mine de conseils et d’expériences. Il aurait fallu l’exploiter sur une thématique plus resserrée. Sans doute l’an prochain.
Le guide est téléchargeable sur le site de l'association
