Accor fait main basse sur Fastbooking

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Annoncé en mars dernier par les Echos, confirmé aujourd’hui par I-Tourisme, le rachat de fastbooking par Accor devrait devenir une réalité ces prochains jours. Sur le fond, le groupe hôtelier ne rachète pas les datas des 8.000 hôtels référencés par fastbooking mais la technologie développée par une société imaginative mais en perte de vitesse depuis quelques mois.

Fastbooking, spécialiste des réservations via internet, n’aura pas réussi à convaincre Worldhotels avec qui il était entré en négociations exclusive fin 2013. Si la technologie est qualitative, les sites développés autour de ce savoir faire n’ont pas réussi à convaincre. Mais faute de moyens financiers, il fallait vendre vite. Accor a finalement emporté le dossier.

Quelle analyse en tirer ? Le renforcement d’Accor face aux OTA’S ? C’est un secret de polichinelle. Sébastien Bazin, Président d’Accor, a toujours précisé qu’il voulait proposer une offre numérique importante, opposable à ce qu’il appelle « les fossoyeurs de l’hôtellerie » dont la seule mission est de se nourrir sur le dos des hôteliers. L’autre but est d’offrir un programme hôtelier structuré pour les entreprises à la recherche d’une diversité d’établissements.

Avec plus de 250 millions investis dans le digital, Accor a compris que la porte d’entrée unique était indispensable aux acheteurs. L’étape suivante : fédérer sans concurrencer. Intégrer des hôtels qui ne sont pas du groupe au sein d’une base numérique, comparable à celles qui existent aujourd’hui sur le marché. Accor est une marque plus que crédible… Tout comme booking. La bataille ne fait que commencer.