Accord de ciel ouvert entre le Japon et les US

61

Après 7 mois de négociations, américains et japonais ont conclu un accord de ciel ouvert qui permet aux compagnies américaines et japonaises d'atterrir sur le continent de l'autre, annonçant ainsi une liberté d'entreprendre dont pourraient bénéficier les passagers.

Accord de ciel ouvert entre le Japon et les US
Pour que l'accord entre en vigueur, Il faut encore que les Etats-Unis suppriment certaines règlementations antitrust et autoriser les transporteurs nippons et américains à renforcer leurs alliances. Un obstacle formel qui ne devrait prendre que quelques mois car la volonté politique s'est traduite, après sept mois de discussions, par un accord de bon augure qui assouplit les obstacles au transport de passagers et au fret aérien entre les deux pays.

Les compagnie aériennes américaines se plaignaient de ne pas pouvoir desservir l'archipel à leur envie, bien qu'ayant la plus grosse part du marché. Jusqu'à présent, les compagnies nippones totalisent seulement 136 vols de passagers Japon-Etats-Unis par semaine (94 pour le groupe Japan Airlines et 42 pour son concurrent ANA) contre 296 pour leurs homologues américaines (139 pour Delta Air Lines et sa filiale Northwest, 47 pour United, 35 pour American Airlines et 75 pour le groupe Continental). S'y ajoutent 113 vols prolongés vers d'autres destinations (dont 110 opérés par des compagnies américaines). Ce déséquilibre était pointé du doigt par les compagnies japonaises, JAL lui attribuant une partie de ses difficultés financières. De leur côté, les compagnies américaines s'estimaient bridées par les règles japonaises sur les prix, les capacités et les itinéraires.

Selon l'accord, les compagnies aériennes des deux pays seront autorisées à choisir des destinations en fonction de la demande des consommateurs. Il n'y aura plus de limitations au nombre de compagnies américaines ou japonaises pouvant assurer des liaisons entre les deux pays ni sur le nombre de vols qu'elles peuvent assurer. L'accord supprime les restrictions sur la capacité et les prix et permet des accords de coopération en matière de commercialisation, notamment en matière de partage de code, entre les compagnies des deux pays.

Une fois les obstacles levés, les partenaires pourront coopérer et partager des informations notamment en matière de prix, de calendrier de vols. Il reste que l'état économique de la compagnie japonaise pourrait aussi se traduire par une main mise complète des compagnies américaines sur l'espace aérien japonais.