Accord sur le développement Transavia : le SPAF menace de faire grève avant fin mars

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Air France travaille actuellement avec les organisations syndicales sur la finalisation d’un accord sur les conditions de développement de Transavia pour l’année 2014. Au terme de la deuxième réunion de négociations du 29 janvier, le Syndicat des Pilotes d’Air France (SPAF) assure que le projet proposé conduirait à un transfert du secteur moyen-courrier de la compagnie à la low-cost et menace de faire grève.

Dans un communiqué, le SPAF explique que «L’accord proposé n’est rien de moins que le début du transfert d’activité du moyen-courrier Air France vers Transavia et une nouvelle attaque dogmatique contre le contrat de travail des Pilotes». Le SPAF, qui n’accepte pas les termes de l’accord proposé, préconise le développement en interne et demande la modification du projet. Il réclame notamment le maintien de l’intégrité du périmètre Air France sans transfert d’activité vers Transavia. Si ses revendications ne sont pas entendues, le SPAF appellera les pilotes à un arrêt de travail de 6 jours renouvelable avant le 31 mars 2014.

Transférer le moyen-courrier à Trasavia «est une erreur stratégique»
Pour le SPAF, utiliser Transavia dans un autre but que le loisir est une erreur stratégique. L’organisation met en avant que le low-cost est en pleine mutation et révise complètement son modèle fondateur. «Il cherche à monter en gamme et en qualité pour venir se positionner sur le marché Business des majors. Or, Air France a (encore) l’avantage : une notoriété, un savoir-faire et un réseau», ajoute t-elle. Le syndicat des pilotes estime que «le vrai problème est ici l’incapacité d’Air France à se réformer. Mettre principalement en cause le seul coût des escales n’a d’autre but que de détourner l’attention du vrai problème: l’organisation du siège social, c’est à dire le manque de compétences et d’implication réelle. Après l’affaire des retraites chapeau, le SPAF constate une fois de plus le principal but des directeurs, de leurs collaborateurs et leur gabegie».