Acte/KDS : rien de nouveau sous le soleil voilé du voyage d’affaire

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La 5ème étude Acte/Kds fait dans la tendance pour ne pas dire dans les sujets du moment. Responsabilité sociale et développement durable sont les deux pistes clés de cette enquête 2009 que pimente un brin de démagogie: « Les dirigeants devraient s’attacher à montrer davantage l’exemple lorsqu’ils voyagent ». Reste que la vision environnementale soulignée par les voyageurs semble très éloignée de la réalité constatée dans les entreprises.

Acte/KDS : rien de nouveau sous le soleil voilé du voyage d’affaire
Pour la 5ème année consécutive, ACTE (Association of Corporate Travel Executives) et KDS, ont réalisé une enquête mondiale sur les tendances du voyage d’affaires, notamment l’évolution des mentalités et des comportements par rapport à ses enjeux environnementaux. Cette enquête en ligne, réalisée entre décembre 2009 et janvier 2010, a recueilli les opinions de 317 voyageurs d’affaires, directeur voyages et responsables achats en entreprise.

Sans surprise, la réduction des coûts arrive en tête des priorités du voyage d’affaires dans les entreprises, mais contre toute attente, la crise ne semble pas avoir remis en cause leurs initiatives en matière de Responsabilité Sociale (RSE) et leurs programmes Développement Durable. La majorité des personnes interrogées (57%) dément l’idée que leur entreprise attache moins d’importance à la RSE à cause de la crise financière. Toujours par rapport à une majorité des sondés (46%), l’engagement en faveur de la préservation de l’environnement est toujours un sujet de préoccupation important pour les entreprises.

Cependant, la plupart (45%) confessent que leurs dirigeants montrent le mauvais exemple en matière de voyage durable lors de leurs propres déplacements professionnels. Les opinions les plus négatives viennent surtout de la France et des Etats-Unis : 44% des personnes interrogées en France disent que leurs responsables donnent le mauvais exemple (le bon exemple: 36%) ; les dirigeants des Etats-Unis ne sont pas non plus épargnés par 44% des répondants (soutenus par 39%). Le Royaume-Uni possède les dirigeants les plus exemplaires, leurs choix de voyages et modes de déplacement sont approuvés par 51% des personnes interrogées dans ce pays (même s’ils restent critiqués par 41%).

Les autres résultats qui ressortent de cette enquête sont plus classiques et déjà largement évoqués à la fin de l’année 2009. Notons cependant que l’étude souligne que :
• La majorité des sondés (61%) ont vu leur employeur réduire le nombre de voyages d’affaires en 2009.
• De la frustration par rapport aux espoirs d’une reprise économique rapide, pratiquement les trois-quarts s’attendent à voyager autant cette année, voire même moins (51% : nombre de voyages à peu près identique ; 21% : moins de voyages). Ceci est en parti compensé par les 27% qui s’attendent à voyager plus.
• Environ 19% déclarent que la réduction du nombre de voyages d’affaires dans leur organisation visait non seulement à réduire les coûts mais aussi à atteindre leurs objectifs en matière de développement durable.
• De plus en plus de services voyage sont chargés de fournir des rapports sur les émissions de carbone générées par les déplacements professionnels à leur Direction. Même si ce n’est toujours pas le cas pour 55% des répondants, contre 61% l’année dernière.

Les sondés ont été interrogés sur les facteurs de motivation qui pourraient les aider à voyager de façon plus écologique. La plupart voudraient avoir plus d’informations concernant les émissions de carbone produites par un déplacement avant d’effectuer une réservation – 66% disent que c’est une possibilité qu’ils aimeraient avoir. A peu près 59% des personnes consultées déclarent vouloir des consignes plus claires sur la politique voyage de leur entreprise en matière de développement durable.

L'étude est à télécharger ci-dessous