Aérien : après l’accident de Smolensk, des refus d’embarquer sur Tupolev

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Développé à l'époque de la guerre froide entre l'Union soviétique et les États-Unis le Tupolev «commercial» est le fruit d’Andreï Nikolaïevitch Tupolev qui fonda en 1922 la Commission de construction d'avions métalliques. Mais aujourd'hui, le nom même de l'appareil fait peur.

Aérien : après l'accident de Smolensk, des refus d'embarquer sur Tupolev
Pour les autorités communistes de l’époque, il devait représenter le savoir-faire d'une Union soviétique conquérante et créative. Son histoire, dans les années 50, est parsemée de catastrophes aériennes, souvent cachées par les autorités, et d'affaires d’espionnage industriel. En reprenant un peu de Boeing et en adaptant sa conception aux rigueurs climatiques du pays, le Tupolev reste pourtant très présent dans les pays de l’Est qui refusent de le considérer comme un avion « dangereux ».

S'il est difficile de relater ici tous les aléas de cet appareil, force est cependant de remarquer que dans l'esprit du grand public, cet avion est loin d'être une réussite. Pour preuve ces passagers qui devaient embarquer dimanche 11 avril dernier à bord d'un appareil d'un Tupolev au départ de Bordeaux avec Taba, en Egypte, pour destination. La plupart des passagers ont refusé d'embarquer dans ce qu'ils ont qualifié ouvertement «d'avion poubelle». Cet appareil, affrété par Marmara, a fait l'objet d'un contrôle sévère de la direction générale de l'aviation civile qui a relevé une faiblesse évidente de trois des pneus de l'appareil. Le vol a donc été reporté au lendemain, après que les réparations demandées aient été faites. Inquiets, les passagers n’ont pas souhaité prendre le vol prévu sur l’appareil incriminé.

A noter également que des voyagistes et des entreprises allemandes ont demandé expressément que les affrètements en cours ne soient pas réalisés sur des Tupolev.

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