Aérien : une consommation moyenne de 3,8 L au 100 km/passager

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En dépit d’un contexte économique défavorable, le transport aérien français tient ses engagements en matière de développement durable : réduction constante de la consommation moyenne de carburant par passager et hausse significative de la contribution volontaire des entreprises à des programmes en faveur du développement durable.

Aérien : une consommation moyenne de 3,8 L au 100 km/passager
Alors que le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) vient d’annoncer à Stockholm la publication de son 5ième rapport sur le changement climatique, la
Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) publie de son côté son Observatair, équivalent d'un bilan environnemental de ses membres. Parmi les enjeux les plus emblématiques que s’étaient fixés les 75 entreprises signataires de la Charte Observatair, les baromètres soulignent la réduction constante de la consommation moyenne de carburant par passager qui s’établit à 3.8L pour 100 km par passagers en moyenne. A noter également la hausse significative de la contribution volontaire des entreprises à des
programmes en faveur du développement durable, alors que les trois indicateurs de la compétitivité du transport aérien atteignent leurs valeurs les plus défavorables depuis la création du baromètre, et que le pavillon français peine à maintenir ses parts de marchés sur les vols domestiques en 2012.

Les principales tendances du baromètre Environnement
Ce sont les indicateurs dit "managériaux" qui enregistrent les plus fortes progressions en 2012. En effet la part des entreprises ayant réalisé un bilan carbone a plus que doublé par rapport à l’année dernière, en passant de 23% à 55%. La loi est passée par là, avec l’entrée en vigueur au 31 décembre 2012 de l’obligation de reporting des émissions de gaz à effet de serre pour les entreprises de plus de 500 salariés de l’article 75 des lois Grenelle II. Notons que pour les entreprises qui étaient soumises à cet article 75, le taux de réponse de l’aviation marchande est supérieur à la moyenne nationale (75% contre 45%).
Par ailleurs, de plus en plus d’entreprises (près de 60%) intègrent l’environnement dans l’organisation de leur activité en collectant des informations environnementales et mettant en place des systèmes de management environnementaux. Les objectifs fixés en la matière il y a 5 ans ont été atteint.

Les principales tendances du baromètre Économie
Le baromètre confirme le poids économique du secteur avec une production cumulée de 22.1 milliards d’euros en 2012 (soit une valeur ajoutée de 0.43% du PIB français). Il reste que la concurrence des compagnies low-cost fait chuter de 3 points la part du pavillon français sur les vols domestiques en 2012. Cette baisse est compensée par une légère reprise sur les vols longs courriers où la part du pavillon français se maintient à 46%.
Le transport aérien s’investit de manière volontaire dans des programmes de développement durable : plus d’une entreprise sur deux, quelle que soit sa taille, contribue volontairement a au moins un de ces programmes, soit 57% des entreprises en 2012. La situation économique du secteur reste fragilisée comme l’attestent les chiffres du baromètre Économie : les taxes représentent un prélèvement de plus de 12% du chiffre d’affaires des entreprises. La profession a en ce sens demandé des mesures afin de préserver sa compétitivité.

Les conclusions de l'Observatair sont portées par la voix d'Alain Battisti, Président de la FNAM : « L’aérien doit aujourd’hui faire face à un double défi en matière d’environnement : maintenir un niveau de performance environnementale élevé, sans pour autant menacer la compétitivité des entreprises, déjà fragilisées par la crise et de plus en plus exposées à la concurrence internationale. A l’heure des constats récents du GIEC1 sur le changement climatique, l’ensemble des acteurs doivent s’unir et prendre leurs responsabilités face à l’urgence de la situation. Le secteur de l’aérien français s’est engagé par une démarche d’engagements volontaires se doit continuer ses efforts que mesure en toute transparence la démarche Observatair, poursuivant ainsi la réduction de l’empreinte de l’aviation sur l’environnement. »