Aéroport d’Angoulême : Ryanair accuse et attaque en justice

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Le conflit qui oppose l’aéroport de Charente à la compagnie Ryanair est marqué par un nouveau rebondissement. La low-cost irlandaise s’apprêterait à attaquer en justice Michel Boutant, le Président du Conseil Général. Ryanair l’accuse de diffamation, après les propos tenus par M. Boutant, excédé par le départ de la compagnie.

Aéroport d’Angoulême : Ryanair accuse et attaque en justice
La contre-attaque est donc lancée chez Ryanair, qui n’accepte pas les propos tenus par Michel Boutant à l’encontre de la compagnie. « Flibustiers », « voyous » : le Président du Conseil Général s’était montré particulièrement énervé par le « chantage » exercé par la compagnie irlandaise, qui réclamait davantage d’argent dans le cadre d’aides marketing de plus en plus contraignantes, sous peine de quitter l’aéroport de Pau. D'autres aéroports de province, en France comme à l'étranger, ont aussi fait les frais des pressions exercées par Ryanair. Des méthodes jugées inacceptables par les autorités charentaises, qui avaient refusé de s’acquitter des 400 000 euros demandés, entraînant le départ de Ryanair. Le tribunal de Poitiers a donc été saisi par les responsables charentais, et c’est maintenant la justice anglaise qui devra se pencher sur le dossier, selon les informations publiées le 13 mai par Sud Ouest. Le tribunal des affaires internationales de Londres aurait ainsi été saisi d’une plainte pour diffamation, à laquelle devrait répondre le Président du Conseil Général. Ou le débat du fond contre la forme, dont l'aéroport d'Angoulême semble de toute façon être sorti perdant, puisque Ryanair a tourné les talons.