Aéroport de Pau : le départ de Ryanair sème la zizanie

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Les élus de l’aéroport de Pau ont exprimé leur mécontentement face à la décision de la Chambre de Commerce et d’Industrie de cesser le paiement des aides marketing exigées par Ryanair, entraînant le départ de la compagnie low-cost. Dans un article publié mercredi par le quotidien Sud-Ouest, ils dénoncent le manque de consultation, qui a abouti à une décision «unilatérale».

Aéroport de Pau : le départ de Ryanair sème la zizanie
On croyait l’affaire entendue, après l’annonce de l’arrivée de CityJet sur l’aéroport palois, qui sonnait comme une solution toute trouvée pour pallier au départ de Ryanair. Il n’en est rien. Le quotidien Sud Ouest rapporte le 9 mars les divisions qui se font jour autour du dossier. Lors d’une réunion organisée la semaine dernière avec la CCI, gestionnaire de l'aéroport, les élus du syndicat mixte – propriétaire des infrastructures – ont désapprouvé la méthode adoptée dans la gestion du dossier Ryanair. «Je peux comprendre ne pas vouloir continuer à verser 1,5 million d'euros par an à une compagnie aérienne, mais du point de vue du concédant, on peut s'interroger sur l'unilatéralité de la décision», indique Bernard Uthurry, président du syndicat mixte, dans les colonnes du quotidien.
Au-delà de la forme, les élus contestent le fond du dossier. L’arrivée d’Air France, par l’intermédiaire de sa filiale CityJet, ne fait pas l’unanimité : "Pendant des années, les arguments de la CCI pour faire venir Ryanair étaient justement de ne pas créer de dépendance vis-à-vis d'Air France", note David Habib. "En trois semaines, on passe d'un discours à l'autre" conclut le président de la Communauté de communes de Lacq.