Air Canada : une déception qui remobilise le personnel

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Elizabeth MacPherson a rendu sa décision dans le dossier d’arbitrage entre Air Canada et ses 6 800 agents de bord, représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique. Paul Moist, président national du SCFP, a qualifié la décision de "profondément décevante", blâmant sans hésitation le gouvernement conservateur de Stephen Harper pour ce refus de répondre aux attentes des agents de bord.

Air Canada : une déception qui remobilise le personnel
La sentence arbitrale impose les mêmes conditions que prévoyait l’accord de principe rejeté par PNC d'Air Canada le 9 octobre 2011. Sous la menace d’une loi de retour au travail et après deux renvois injustifiés au Conseil canadien des relations industrielles par la ministre du Travail Lisa Raitt, le SCFP avait alors accepté cette arbitrage exécutoire avec Air Canada qu'il dénonce aujourd'hui "comme une décision injuste et lourde de conséquences".

Pour le patron du syndicat, « Cette décision en faveur d’un accord que les agents de bord ont rejeté il y a un mois ne règle rien et les agents de bord sont déçus et en colère, avec raison. Pour être une entreprise vraiment professionnelle et efficace, Air Canada doit investir dans sa main-d’œuvre. Avec cette entente, les agents de bord resteront exténués, frustrés et sous-payés. Les agents de bord méritent mieux que cette décision. Ils et elles méritent un meilleur traitement de la part d’Air Canada et certainement un meilleur traitement de la part de leur gouvernement fédéral».

Le SCFP et sa composante d’Air Canada étudieront la décision arbitrale et consulteront les agents de bord sur les étapes à venir afin d’assurer le respect des droits des employés d’Air Canada. Mais la décision rendue risque bien de mettre le feu aux poudres car les PNC sont bien décidés à engager un nouveau mouvement pour se faire entendre.