Air Europa veut devenir une « alternative à Air France »

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Air Europa, compagnie espagnole, a rencontré la presse le 29 novembre 2012. Objectif premier : rassurer. Bien que la situation économique générale soit tendue en Espagne, la compagnie et son propriétaire Globalia ont les reins solides. Ainsi, contrairement à sa concurrente Iberia, le transporteur n'envisage pas de licenciements. Face aux difficultés du monde aérien, ses pilotes viennent d’accepter une baisse de salaire de 15 % et des discussions similaires sont en cours avec le PNC. Deuxième objectif : présenter ses nouvelles destinations et ses ambitions.

Air Europa développe son réseau aussi bien international qu’européen «nous sommes opportunistes sur les ouvertures de ligne», explique Alcino Ribeiro, directeur France, Suisse et Belgique de la compagnie. Ainsi, profitant de la place laissée par la défunte Aerosul, la compagnie a lancé, le 29 novembre, sa liaison bihebdomadaire Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie. «Nous sommes l’unique compagnie à proposer cette destination au départ de l’Europe», explique t-il. Elle réfléchit également à ouvrir une deuxième rotation hebdomadaire vers Banjul, la capitale de la Gambie, destination desservie au départ de Madrid depuis juin dernier.
En Europe, après l’ouverture de Genève en avril, l’entreprise se posera à Bruxelles. A partir du 3 décembre elle va relier la capitale belge à Madrid avec deux rotations quotidiennes pensées pour offrir de nombreuses correspondances mais également s’adapter aux besoins des voyageurs d’affaires. «Nous avons moins de succès sur le corporate», reconnaît t-il «mais ce segment est important sur Bruxelles avec la présence des institutions européennes». Les choses pourraient donc changer...

Être une alternative à Air France
Dans l’Hexagone, l’objectif de la compagnie est d’être vue par les voyageurs d’affaires français devant se rendre en Espagne comme «une alternative à Air France», explique Vincent Verdonck, nouveau responsable commercial France, Suisse, et Belgique d’Air Europa. Cet "autre choix" compte sur un argument important pour attirer leur attention : La compagnie est membre de SkyTeam, ainsi les passagers cumulent des miles sur leur compte Flying Blue en optant pour ses vols.
Par contre, sur l’international, ce travail de séduction sera plus dur «Pour le long-courrier, deux tiers des entreprises privilégient le point à point. Nous voulons donc être la 1er alternative lorsque celui-ci a été proposé», ajoute t-il. Mais, la compagnie qui a développé ses lignes long-courriers via Madrid a un atout pour parvenir à ses fins. «De part nos origines espagnoles, nous sommes déjà bien positionnés sur un marché en pleine croissance : l’Amérique Latine». conclut le responsable commercial.