Air France, 2000 à 3500 emplois sont-ils réellement menacés ?

79

Faut-il y voir les prémices d’une action syndicale dure ? Sans doute, si l’on en croit les propos de l’Unsa qui gère les intérêts des personnels navigants d’Air France. Après les sévères critiques de la CGT la semaine dernière, c’est au tour des «volants» de s’interroger sur l’avenir de la compagnie française. A la clé, toujours le même constat : la réduction des coûts devrait passer par un plan social massif. Et chaque organisation a son idée sur l’avenir.

Air France, 2000 à 3500 emplois sont-ils réellement menacés ?
Selon des sources internes qui s’étonnent de la pression syndicale alors qu’aucune annonce n’a été faite, les chiffres qui circulent sous le manteau sont effrayants : entre 2000 et 3500 licenciements seraient possibles. «De quoi décourager les meilleurs et mettre une sale ambiance au sein de la compagnie», précise un salarié proche de la direction actuelle. «Nous sommes persuadés qu’on ne limitera pas les liaisons et les services sans passer par une forte réduction du personnel» répond un proche de la CGT qui affirme «Ce ne sont plus des rumeurs mais des faits, nous allons vers des suppressions d’emplois». Il avance des chiffres : un millier dès septembre prochain et deux autres plans de départ avant la fin 2013. Seule solution pour les organisations syndicales : ne pas se laisser dépasser. Toutes pensent qu’une fois les législatives passées, quelque soit le Président de la République, il aura à affronter les décisions économiques et sociales d’Alexandre de Juniac même «Si l’entreprise est privée et que l’Etat n’est qu’un membre de son conseil d’administration», poursuit notre syndicaliste. Première manifestation de cette inquiétude, la sensibilisation du personnel aux possibles projets d’avenir de la direction… Et faire en sorte qu’un salarié averti puisse aussi défendre ses droits. C’est bien connu : qui veut la paix prépare la guerre.