Air France : 4 licenciements et 11 mises à pied

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Sans indemnité ni préavis, 4 salariés d’Air France viennent d’être licenciés pour faute lourde et un 5ème pourrait subir le même sort. 11 autres accusés sont mis à pied. "On ne se laissera pas faire", commente le délégué CGT Air France Mehdi Kemoune.

Alors que la manœuvre semblait engagée pour retarder le procès et éviter le coïncidence avec la COP21, l’entreprise Air France a suivi son propre rythme pour sanctionner les salariés. Quatre salariés suspectés d'être impliqués dans les violences commises début octobre, en marge du comité central d'entreprise, ont été licenciés pour faute lourde, c’est-à-dire sans préavis ni indemnités. Un cinquième salarié serait dans le collimateur de la direction. Son statut de représentant du personnel rend son licenciement plus délicat à mettre en œuvre. Pour un sixième salarié, les faits "d’accusation d’agressions physiques n’ont pas été retenus", a indiqué le groupe aérien. Selon plusieurs sources syndicales, il fera l’objet d’une mise à pied mais la direction va "retirer sa plainte pour violence", ne retenant que des "dégradations" à son encontre. Au total, 18 procédures disciplinaires ont été engagées par la compagnie. 11 salariés - dont 2 pilotes qui auraient ouvert la porte d’accès au CCE avec leur badge - ont également écopé d’une mise à pied sans solde de 15 jours pour avoir participé, selon la compagnie, à l'effraction d’une grille d’accès.

La direction affirme avoir agit après avoir visionné des vidéos explicites. Les délégués syndicaux estiment que certains accusés ne sont pas vus la main levée "juste du chahut" selon FO à l'AFP. "Nous ne laisserons pas faire" a commenté le numéro 2 de la CGT Air France qui rappelle l'organisation d'une journée d'action le 19 novembre prochain.

Les 5 salariés accusés de violence lors de ce CCE du 5 octobre doivent donc par ailleurs être jugés en correctionnelle pour violences le 2 décembre prochain.