Air France/KLM demande la suspension provisoire de la taxe Chirac

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Dès sa mise en place, la taxe Chirac a suscité toutes les oppositions tant elle apparaissait injuste aux compagnies françaises. Si l’idée de base était généreuse, le résultat est plus pénalisant pour les transporteurs aériens de la dizaine de pays qui l’ont adoptée. Son coût ? 90 millions d’euros par an selon Air France. De quoi plomber la compétitivité.

Créée pour financer Unitaid, en charge de lutter contre les grandes pandémies, cette taxe, payée par les passagers mais collectée par les compagnies, vient s’ajouter au prix du billet ce qui rend l’approche concurrentielle encore plus complexe.

Cité par l’AFP, le courrier adressé par Alexandre de Juniac et Frédéric Gagey au ministre des Finances, Michel Sapin, et à Christian Eckert et Alain Vidalies, s’appuie sur un constat "Unitaid dispose d’une réserve financière de 630 millions d'euros et pourrait donc poursuivre pendant 5 ans ses actions humanitaires sans collecte supplémentaires".

Suspendre mais ne pas annuler la taxe Chirac, voilà la demande des dirigeants de la compagnie française qui font remarquer que les fonds versés par la France seule représentent plus de 50% des 2,4 milliards de dollars reçus depuis la mise en place de cette taxe. Preuve, s’il en fallait de l’implication financière des voyageurs français.