Air France/KLM : les Hollandais veulent discuter de l’avenir du groupe

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Avec 5,9% des parts d’Air France/KLM, le gouvernement hollandais ne peut prétendre à peser fortement sur la gestion quotidienne de l’entreprise. Qu’importe, pour Jeroen Dijsselbloem, le Ministre néerlandais des Finances, le temps est venu de discuter de l’avenir du groupe aérien.

Difficile de dire si la déclaration de Jeroen Dijsselbloem est amicale ou s’il exprime une contrariété face aux attentes du futur président d’Air France/KLM qui veut se pencher sur les accords en vigueur pour en améliorer le contenu.

A l’origine de son intervention, un constat des pilotes français qui considèrent que leurs homologues néerlandais sont mieux traités qu’eux. Selon les syndicats SNPL ou SPAF, la croissance du groupe a plus profité à KLM qu’à Air France. Une affirmation contestée au Pays Bas.

Côté Hollandais, la vision est en effet toute autre : des emplois et services quittent Schiphol pour Paris et l’avenir est loin d’être porteur pour l’image de KLM. Il reste à Jean-Marc Janaillac à définir ce qu’il attend de ses partenaires. Le dossier est sensible et les néerlandais sont d’excellents négociateurs. Selon le Financieele Dagblad, "KLM ne serait pas en mal de partenaires si la compagnie retrouvait son indépendance". Coup de bluff ou menace ?