Air France accélère la préparation du décollage de Boost

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« Dès que la négociation sera terminée et que les pilotes auront signé le protocole d’accord, le projet Boost sera déjà bien avancé voire quasiment finalisé » affirme un cadre d’Air France qui ajoute qu’une grande partie de la réflexion tarifaire est déjà en marche. Des propos sereins qui s’appuient sur la certitude de signer avec les pilotes.

Une information que confirment nos confrères les Echos qui précisent également que le cadre juridique de la future compagnie est désormais connu : « une filiale à 100% d’Air France, titulaire de son propre CTA (Certificat de Transport Aérien) et qui utilisera les droits de trafic d’Air France ». En interne, Boost est déjà apprécié par les équipes commerciales qui trouve que le challenge est plutôt excitant même si certains le disent « nous ne sommes pas les seuls sur ce segment ». Mais Boost ne veut se priver d’aucun canal de distribution et la compagnie disposera de son site de vente directe tout comme d’une offre en agences de voyage.

Reste à connaitre les destinations long-courriers que retiendra Pierre Olivier Bandet en charge du lancement de Boost. Selon nos sources, le faible nombre d’appareils (10 long-courriers et 18 A320) ne permettra pas d’assouvir toutes les ambitions de la compagnie française. Dans le projet de base, l’idée est de choisir des lignes déficitaires que seul le low cost peut équilibrer. Mais 10 avions c’est 5 rotations et sur l’Asie, terrain de prédilection actuellement retenu, ce qui veut dire 5 destinations à peine là où la concurrence européenne et des compagnies du Golfe en proposent plus de 56 quotidiennement.

Boost ne vise pas la clientèle affaires même si certaines startups ou PME pourraient l’utiliser en raison de la compétitivité des prix. Des contacts avec les TO sont déjà engagés et la vente des premiers billets débuterait au début de l’été… Sauf si le climat social se détériore ce qui aurait pour conséquence de repousser la mise en place officielle de la nouvelle compagnie. Autre interrogation, la fluctuation du prix du carburant est étudiée de très près par les spécialistes d’Air France qui craignent une reprise à la hausse dès juin prochain du prix de ‘or noir ce qui porterait un coup à l’ensemble du projet.

Derniers points noirs, la colère des PNC qui, pour Boost, ne seront pas Air France. Ils réclameront l’annulation du projet en faisant la grève du 18 au 20 mars.