Air France : bientôt des avions à hélices entre Bâle-Mulhouse et Paris ?

117

Dans les pages du journal L’Alsace, le député-maire de la ville alsacienne Altkirch, Jean-Luc Reitzer s’inquiète pour l’avenir de l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Selon les informations qu’il a obtenues du personnel de l’installation, Air France envisagerait de déployer des ATR72 au départ de la plate-forme vers Roissy et Orly. Cette décision diminuerait la capacité et rallongerait le temps de vol sur les deux lignes.

Air France : bientôt des avions à hélices entre Bâle-Mulhouse et Paris ?
Selon Jean-Luc Reitzer, Air France souhaiterait mettre en place des ATR 72, sur les lignes Bâle Mulhouse - Roissy et Bâle Mulhouse - Orly lors du programme d’été 2013. Mais l’élu ne voit pas cette décision d’un bon œil. Avec les autres parlementaires du Haut-Rhin, il va plaider la cause de l’EuroAirport auprès du PDG de la compagnie Alexandre de Juniac. «En moins de 10 ans, le nombre de sièges par vol a diminué de 51 % sur la ligne Orly - Bâle Mulhouse, passant de 160 places à 80 par vol… Aucun effort n’a été réalisé pour valoriser cette ligne », explique t-il au journal l’Alsace. Il s’inquiète particulièrement pour la liaison vers CDG «L’enjeu réside dans la possibilité d’assurer la correspondance vers les vols long courrier. Malheureusement, cette ligne n’a pas été épargnée. Désormais, Air France prévoit d’assurer la liaison avec des vols à hélices (ATR72), un avion bruyant, qui retardera la liaison et offrira moins de confort aux passagers. Environ 70 places, si on sait que dix places seront réservées aux bagages, en raison de l’étroitesse de la soute. Cette décision serait catastrophique. J’en appelle à toutes les forces vives. À tous les utilisateurs, les entreprises», ajoute Jean-Luc Reitzer qui se demande si cette démarche n’est pas un premier pas vers une suppression des dessertes parisiennes. En plus de la crise économique, Air France doit, en effet, faire face à la concurrence importante du TGV depuis la création dans la région de deux lignes en direction de Paris. Elle pourrait donc prendre une décision similaire que sur l’aéroport de Strasbourg : faire prendre le train à ses passagers.