Air France en Argentine, le Quai d’Orsay veut en savoir plus

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Pas question pour le Ministère français des affaires étrangères de laisser passer ce qui a été considéré comme un « calvaire » par un équipage d'Air France à Buenos Aires. Après la plainte d'une passagère, fille d'un ancien membre du gouvernement argentin, la réponse policière a été disproportionnée et a largement dépassé le cadre légal.

Face à une situation à la fois inattendue et disproportionnée pour un équipage d'Air France, qui met ainsi en péril des ressortissants français dans l'exercice de leur profession, la France a demandé des explications claires et précises au gouvernement argentin. En mettant en cause les conditions de détention de l'équipage de la compagnie pendant plus de 18 heures au total, le Ministère des affaires étrangères cherche à comprendre les raisons qui ont conduit les autorités locales à prendre fait et cause pour la passagère sans forcément chercher à comprendre l'origine du problème.

À l'origine de cet incident, une demande de surclassement business refusée faute de place en classe avant. Air France, qui avait saisi le ministre Jean-Yves le Drian, se dit étonné des proportions prises par cette affaire. Selon le syndicat national du personnel navigant commercial, aucune vérification des dires de la plaignante n'a été faite sur place.

La presse locale évoque aujourd'hui le fort embarras du gouvernement argentin placé devant le fait accompli et qui vient de mandater une enquête interne pour connaître les détails précis de cette affaire. Selon des sources internes, Air France ne souhaite pas laisser cet incident grave sans suite et étudie toutes les démarches possibles pour faire toute la lumière sur cet incident. Plusieurs membres du SNPNC demandent que cette passagère soit définitivement bannie des vols de la compagnie française.