Air France : la fin de la politique contractuelle à Air France fait réagir les syndicats

62

Pas contents, les PNC d'Air France qui s'attendent à quelques bouleversements de leurs conditions de travail suite à la décision de la compagnie de mettre un terme à la politique contractuelle engagée il y a 14 ans. Une lettre de la DRH de la compagnie met le feu aux poudres en annonçant la fin des conventions d'entreprise. L'UNAC attire l'attention du personnel sur les risques potentiels de cette décision. Pour le syndicat, "Cette dénonciation avait été suspendue pendant la négociation de l'accord de cadrage de la négociation et en l'attente du résultat des négociations dans le cadre du plan Transform 2015. Ces négociations n'ayant pas permis d'aboutir à un accord pour les PNC, ce sont les accords spécifiquement PNC qui ont été dénoncés par la Direction".

Air France : la fin de la politique contractuelle à Air France fait réagir les syndicats
C'est une lettre de la Direction des Ressources Humaines du Personnel navigant, adressée le 27 juillet dernier aux différentes organisations syndicales, qui a relancé la mobilisation. Dans ce courrier, la compagnie confirme son intention de "dénoncer la convention d'entreprise du personnel navigant commercial du 18 avril 2006 et son avenant du 18 juin 2009 ainsi que toute une série d'accords, protocoles et procès verbaux". Décision qui prendra effet après un préavis de 3 mois, soit à la fin octobre 2012. Mais l'UNAC n'est pas la seule à s'interroger sur l'avenir de certains points de ces accords. La CGT et Sud Aérien se disent également préoccupés par cette annonce, loin d'être une surprise, "Nous serons vigilants à ce que des accords obtenus après des combats sociaux importants ne soient pas balayés d'un revers de main. Faute de quoi, le personnel est prêt à se mobiliser pour faire entendre sa voix". Comprenez : l'appel à la grève n'est pas une menace en l'air. Après 14 années de politique contractuelle, les organisations professionnelles ne veulent pas attaquer la fin de l'année sans une meilleure visibilité des projets d'Alexandre de Juniac. Dès le 3 septembre, une réunion de travail est prévu côté syndical pour aborder les attentes du personnel. Dire que la rentrée sociale risque d'être chaude, c'est un euphémisme !