Air France mène le combat contre la hausse des frais aéroportuaires en Asie

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Alors que les asiatiques livrent un combat commercial contre les taxes écologiques européennes, Air France-KLM mène de son côté le combat contre la flambée des tarifs aériens dans les grands aéroports asiatiques. Face à la hausse du trafic, les responsables des plateformes aéroportuaires en Asie jouent la surenchère. Que les plus riches payent et que les plus pauvres limitent leur trafic !

Air France mène le combat contre la hausse des frais aéroportuaires en Asie
Il faudra attendre la fin févier pour connaître le contenu de l’étude qu’Air France remettra à l’IATA. Pour autant, on sait déjà que le document dressera un tableau sans appel de cette hausse quasi permanente des frais aéroportuaires. La compagnie française devrait également démontrer que les prix qui s’annoncent en Asie sont plus élevés que la moyenne constatée des charges européennes. Selon Marnix Fruitema, directeur général d'Air France pour l'Asie-Pacifique, qui vient d’accorder un entretien à l’agence Dow Jones, «AF paye plus de 100 millions d'euros par an de charges aéroportuaires en Asie». Un chiffre en hausse de 13 % par an selon les observateurs du marché. Dans la même interview, le dirigeant précise qu’à Manille, «Air France paye chaque année 3,5 millions d'euros de frais qui ne s'appliquent qu'aux compagnies étrangères, ce qui est contraire aux règles de l'Organisation mondiale du Commerce et de l'Organisation de l'aviation civile internationale». IATA a déclaré qu’elle allait étudier le dossier et qu’elle s’inquiétait des dérives constatées sur certaines plateformes. Pour autant, l’OACI veut rester prudente et attend elle aussi les conclusions des différentes études avant de se prononcer. Quoi qu'il en soit, si ces hausses devaient perdurer, nul doute que les prix moyens des billets vers l'Asie pourraient augmenter de 2,1 à 3,5 % sur les deux ans à venir.