Air France met du plomb dans l’aile du service minimum

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Alors que le texte de loi sur le service minimum dans l’aérien passe à nouveau à l’Assemblée Nationale ce 29 février 2012, Air France aurait signé un accord avec ses pilotes qui entraverait son application. Le gouvernement n’a pour le moment pas commenté l’information, mais n’apprécierait pas l’initiative selon Libération.

Air France met du plomb dans l’aile du service minimum
Si le gouvernement ne veut pas lâcher son projet du service minimum dans l’aérien, Air France semble avoir été beaucoup plus frileuse face aux protestations de ses navigants. Libération a révélé le 28 février 2012 que la direction de la compagnie nationale avait signé la semaine dernière avec le syndicat des pilotes SNPL, un accord qui contrecarre en partie la proposition de loi votée ce 29 février à l’Assemblée Nationale. En effet, le texte du député UMP Eric Diard oblige les grévistes à se déclarer 48 heures à l’avance avec deux objectifs : permettre de prévoir l’effet des perturbations sur le trafic pour pouvoir prévenir les passagers 24 heures avant, et donner la possibilité de modifier le planning en affectant les non-grévistes sur les vols importants. C’est sur ce point qu’Air France a lâché du lest. Le document que le quotidien a réussi à obtenir indique que i[«le planning du personnel navigant technique [les pilotes, NDLR] est stable […] en toutes circonstances et en toutes périodes, et ce sans exception»]i. Ainsi la compagnie ne pourra attribuer un nouveau vol qu’avec l’accord du navigant. Avec cette règle, l’entreprise a donc moins de souplesse pour minimiser l’impact d’une grève sur son planning.