Air France ne supprimera pas 5000 emplois… Pour l’instant!

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Face à la crise que traverse le transporteur aérien français, le Figaro annonçait ce 13 janvier la mise en place par Air France d’un nouveau plan social qui devrait toucher 5000 personnes. L’info a été immédiatement démentie par la compagnie française qui affirme dans un communiqué qu’ « il est parfaitement prématuré de l’évoquer, tant sur le principe que sur son éventuelle ampleur »

Le Figaro le précise, cette décision ne serait pas définitivement actée et «n'a pas encore été évoqué avec les organisations syndicales ni même avec les instances de direction du groupe». De fait le chiffre de 5000 postes qu'il publie est extrêmement important. Selon plusieurs de nos contacts syndicaux, questionnés à chaud ce 13 janvier«l’information circule bien dans les couloirs. Beaucoup de salariés y croient même si, pour le moment, elle ne repose sur rien de concret». Seule certitude, la compagnie souhaiterait gérer au plus vite les sureffectifs de certaines escales. Un boulet trainé depuis des années.

Avec une dette qui dépasse les 5 milliards, Air France n’a pas beaucoup de marge de manœuvres et reconnait travailler à nouveau sur un plan de réduction des coûts. Avec plus de 95 000 emplois pour le groupe Air France/KLM, la masse salariale est trop élevée et la reprise du trafic est lente sur fond de bataille des prix avec les concurrents européens mais surtout les compagnies du Golfe.

Face à Qatar Airways, Emirates ou Etihad, les prix en business d’Air France sont trop élevés et la montée en gamme, pourtant une réussite, ne suffit pas à convaincre les acheteurs de payer plus cher les déplacements professionnels. Une quadrature du cercle qui doit conduire à une sérieuse refonte de la compagnie.
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Toujours selon les syndicats, il n’y aurait pas autant de volontaires pour un nouveau plan de départ. La semaine dernière, un cadre haut placé, cité par un salarié de l’entreprise, affirmait que « sans une prise de conscience de la situation économique actuelle de la compagnie, l’avenir même d’Air France serait menacé ».