Air France relance son offensive contre les compagnies du Golfe

85

Au moment même où Etihad signe un accord de partenariat avec Lufthansa, Air France en commentant ce 16 février les résultats financiers 2016 de la compagnie remet sur le tapis, par la voix de son PDG, Jean Marc Janaillac, la concurrence déloyale des compagnies du Golfe.

Pour le patron d’Air France, la surcapacité qu’entrainent les transporteurs du Golfe doit être soulignée. "Nous devons sensibiliser l’Europe à son travail de protection des entreprises en faisant respecter une concurrence loyale". Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux tenus en novembre dernier, lors de la présentation de Trust Together, pour expliquer quels étaient les efforts à réaliser pour mieux combattre une concurrence de plus en plus appuyée. "Il serait impensable que la France reste les bras croisés, inerte et sans bouger" a repris le patron d'Air France KLM devant le micro de RTL.

Concernant les résultats de son entreprise, Jean-Marc Janaillac reste optimiste: "Le bilan est positif mais l’élève peut mieux faire" dit-il, tout en reconnaissant que KLM est d’un apport important dans les résultats. De fait, si le volume de voyageurs augmente, 93 millions, le chiffre d’affaires passe sous la barre des 25 milliards. Conséquence directe d’une bataille acharnée sur les prix. Il reconnait que le pétrole a été un allié de taille en 2016, la chute continue des prix du baril ayant fortement contribué aux bénéfices. Une situation dont il profite même s’il juge qu’elle rend la compagnie trop dépendante du prix du carburant. A terme, le groupe vise une croissance de 3,5 % et veut poursuivre le développement du long courrier.

Dernier volet évoqué par la direction du groupe, les négociations en cours. Sur RTL, Jean-Marc Janaillac est clair: "Nous menons une course contre la montre. Le monde bouge. Le statu quo n'est pas une option". Franck Terner, le DG d’Air France reprend à la volée auprès de quelques journalistes : "Le but n’est pas de savoir s’il y aura un gagnant et un perdant, il faut un travail commun pour arriver à développer la compagnie". L’heure est toujours à la discussion avec les pilotes. Le référendum auprès des navigants se termine ce lundi 20 février.