Air France tend la main aux hôtesses et stewards

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Air France a décidé finalement de ne pas rester sur la mauvaise impression laissée par l'échec des négociations et propose un nouvel accord collectif aux syndicats des PNC. Ils ont jusqu'au 11 juillet pour le valider.

L'Unac avait été le seul syndicat à signer l'accord collectif pour les PNC en mars dernier. Le syndicat n'étant pas majoritaire, la direction avait les mains libres pour appliquer ses propres règles. Ce mode de management étant peu propice au dialogue social, la compagnie propose aux syndicats un nouveau texte, soumis à signature jusqu'au 11 juillet. Le SNPNC/FO et l'Unsa-PNC ont expliqué à l'AFP vouloir consulter leurs adhérents avant toute chose.

Que contient le texte ? Il définit les conditions d'exercice, de carrière et de rémunération des plus de 13.000 personnels navigants commerciaux (PNC) d'Air France et cherche à renouveler l'accord précédent, venu à échéance en octobre 2016. La direction de la compagnie propose que le nouvel accord s'applique sur 5 ans (1er septembre 2017 - 31 octobre 2022) au lieu de 4. Il comporte un volet d'embauche amélioré puisque 500 postes devraient être ouverts (400 dans l'accord précédent). Il comporte surtout un volet "Boost", le projet de low cost long courrier dont les PNC Air France sont écartés, ce qui avait provoqué la rupture. La compagnie propose un "accord de garanties" visant à limiter l'expansion de la nouvelle compagnie afin qu'elle n'entre pas en concurrence directe avec la maison mère. Même si les PNC restent dans le projet recrutés en externe, leur recrutement sera limité par les limites de la flotte de Boost , prévue à 10 avions long-courrier et à 18 moyen-courrier. Le texte exclut par ailleurs toute "mobilité contrainte" depuis Air France vers la nouvelle compagnie.