AirBnB pourrait être victime de dommages collatéraux

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Après sa mise en cause aux USA dans les listings illégaux de loueurs potentiels, AirBnB doit affronter une affaire qui, selon la presse américaine, concerne sa relation avec les loueurs en zone urbaine accusés de fraudes au fisc américain voire de mise en danger des voyageurs. Une situation qui n’engage pas la responsabilité directe de la plateforme mais qui égratigne sa volonté d’être irréprochable.

Selon l’American Hotel and Lodging Association, AirBnB a généré, tous types de propriétaires confondus, une activité à plein temps pour plus de 45 % d’entre eux. L’association constate que cette activité, non régulée en terme d’assurances et de fiscalité, génère ainsi des emplois à plein temps qui s’opposent à la notion "d’activité complémentaire". Pour les professionnels de l’hôtellerie, "cette situation est une concurrence directe faite aux hôtels urbains qui constatent sur certaines régions, comme la Floride, une baisse de leur activité de plus de 30%".

Selon les experts, les chiffres ne sont pas contestables mais pourraient être en dessous de la réalité. Et de justifier les premiers résultats réalisés à l’échelle des Etats Unis, "l’étude a été confiée à la Penn State University’s School of Hospitality Management qui a publié il y a deux ans une enquête déjà remarquée sur l’évolution du collaboratif aux USA. Au final, ce seraient un peu plus de 12 millions de nuitées qui auraient été étudiées par leur nouveau travail ".

Cette situation est loin d’être une spécificité européenne. A Paris, le GNI (la seule organisation professionnelle indépendante au service des hôtels, cafés, restaurants) a déjà soulevé le problème en affirmant que la concurrence à Paris où sur la Côte d’Azur doit faire l’objet d’une enquête des autorités de la concurrence et d’une attention particulière des pouvoirs publics.

Si les loueurs parisiens sont déjà dans le collimateur de la Mairie de la capitale, ceux installés entre Menton et Toulon pourraient bien être, eux aussi, assujettis en 2016 à plus de contrôles.

Enfin, plusieurs associations d’hôteliers indépendants n’ont pas caché que cette activité illégale engage la responsabilité de l’entreprise par l’édition de fausses factures ou de notes établies illégalement. Et certains d’ajouter: "dans ce cas, si un accident se produit, la responsabilité de l’entreprise est totale". De quoi effrayer les acheteurs soucieux du respect des textes fiscaux.