AirPlus 2012 : une université studieuse

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Si gagner de l'argent est dans l'ADN de l'entreprise, apprendre à économiser comme on respire est devenu le leitmotiv des acheteurs voyages. Pour John Baird Smith, qui ouvrait ce mardi 28 août la 7ème édition d'Univ'Airplus, le message a faire passer était clair : "Il faudra s'habituer à des mots devenus essentiels au voyage d'affaires comme consolidation ou reporting sans oublier les moyens de paiements, outils prioritaires d'une gestion efficace des budgets".

AirPlus 2012 : une université studieuse
Louis Jouvet, qui hante encore les couloirs du Théâtre Athénée où se déroulait la manifestation, aurait sans doute apprécié cette après-midi de travail, lui qui a été le gestionnaire économique des lieux pendant des années. Pourtant rien de "Bizarre" (oui, j'ai dit Bizarre) dans cette université construite comme une pièce de théâtre, en trois actes. Le premier était consacré au MICE, permettant ainsi le lancement officiel de la "carte logée" (AirPlus Meeting Card) dédiée à cette activité. Puis venait la présentation des outils de paiement par Audrey Serror, Responsable des ventes France d’Airplus, et Laurent Sautré, BNP Paribas, qui a permis au public présent de mieux percevoir la diversité des solutions offertes aux entreprises. "En regroupant sous le même reporting l'ensemble des moyens de paiement émis par BNP Paribas, nos clients disposent ainsi d'un suivi très précis de l'ensemble de leurs dépenses", expliquait le matin même à la presse John Baird Smith. Après l'entracte, et une très amusante (et réussie) distribution de fruits et de glaces, place au Second acte, le premier Observatoire du Voyage d'Affaires. Comme pour toute première fois, il y a du très bon et du moins bon. Côté intéressant, la vision des tendances à venir exprimée par les fournisseurs. Certes, en termes polis, tout était dit mais avec des détails qui devraient permettre aux acheteurs d'anticiper leurs négociations à venir. Le panel très bien choisi de "clients (Arc International, Afnor, la Poste, Bongrain, Véolia) a démontré l'extrême maturité des acheteurs, réalistes plus que visionnaires. Bien implantés dans les problématiques du quotidien. Moins bons : le long chapitre consacré à la mobilité et aux technologies, serpents de mer de ces dernières années, ou cette partie qui abordait les éventuelles "politiques voyageurs" que peu d'acheteurs sur scène ou dans la salle ont compris. On regrettera un peu le "politiquement correct" qui régnait sur scène et qui n'a pas permis d'aller plus au fond des sujets abordés. Mais ces défauts de jeunesse seront sans doute vite corrigés, non pas pour chercher l'affrontement, mais pour donner de l'originalité à cette réunion et faire en sorte qu'elle puisse sortir des sentiers battus et oublier le conventionnel au profit de d'échanges efficaces.