AirPlus: les travel managers tablent sur plus de déplacements pros, les Français moins optimistes

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Cette année l'«International Travel Management Study» d'AirPlus sera divisée en 3 parties. L'entreprise a dévoilé le 18 février le premier volet, qui porte sur les tendances globales et les coûts liés aux déplacements professionnels. L'étude révèle que les travel managers tablent sur une hausse des voyages d'affaires en 2015, mais s'attendent également à une hausse des tarifs.

Pour son étude «International travel management Study», AirPlus a interrogé 941 Travel Managers et acheteurs de 24 pays. Plus d'un tiers d'entre eux (35 %) tablent sur une hausse des voyages d'affaires en 2015. Ils sont ainsi deux fois plus nombreux que ceux qui prédisent une baisse (17 %). Les opinions sont plus tranchées que dans l'étude précédente, puisque ces deux catégories ont augmenté de 4 points. En effet, ils étaient 31 % à prévoir une hausse des déplacements et 13 % une baisse. AirPlus estime que cette tendance montre un élargissement de l'écart entre les entreprises en plein essor et celles qui sont en difficulté.

En outre, l'optimisme des acheteurs varient beaucoup entre les pays. Ainsi en France, seulement 20 % des sondés estiment que le nombre de voyages d'affaires va être plus important en 2015. C'est le taux le plus bas avec la Russie (10 %) et l'Italie (21 %). En revanche les confrères indiens sont extrêmement enthousiastes. 77% tablent sur une hausse du nombre de missions. Ils sont suivis par les Canadiens (57 %) et les Australiens (53%). Les Autrichiens et les Turcs sont les Européens qui prédisent les hausses les plus importantes avec 43% et 40 %. Les TM de Turquie sont toutefois beaucoup moins optimistes que lors de l'étude précédente où ils étaient 71 % à tabler sur une hausse.

Les prix vont aussi grimper
Au niveau global, 45 % des travel managers s’attendent à une hausse des coûts. C'est le taux le plus élevé relevé depuis 7 ans. De plus, un tiers (33 %) prévoit des prix stables. Les Indiens sont les plus nombreux à prédire une augmentation des prix (77 %). Ils sont suivis par les Australiens (63 %), les Britanniques (60 %), les Canadiens (57 %) et les Américains (56 %).
Par contre, les travels managers français sont plus nombreux à attendre une baisse des tarifs en 2015 plutôt qu'une hausse (33%). Il en est de même en Scandinavie (34 %).

La dépense liée à l’aérien est un challenge
Si IATA a annoncé une baisse de 5,1 % du prix moyen du billet en 2015, les entreprises ont dû mal à y croire. Quasiment la moitié des TM dans le monde (46 %) pensent payer plus pour leurs billets d'avion. L'aérien est suivi de l’hôtellerie (44 %), du MICE (26 %), de la location de voiture (25 %) et du rail (24 %). Les sociétés ayant d'importants budgets Voyages sont les plus préoccupées. Elles sont 60% à tabler sur des coûts aériens plus importants.

Le climat économique a des répercussions
AirPlus a également étudié cette année l'impact du climat économique mondial sur les déplacements pros. Globalement, 28% des répondants considèrent que l’économie actuelle a un impact négatif sur les voyages d'affaires. 18% estiment le contraire tandis que 52% ne perçoivent aucune conséquence directe. Les opinions des travel managers varient beaucoup d'un pays à l'autre. C'est en Turquie et en Espagne que les sondés sont les plus nombreux à décrire un effet négatif. Dans l'Hexagone, 43% des TM estiment que l’économie française à un impact négatif sur les missions.

Les grandes entreprises plus présentes sur les zones à risque
Une grande majorité des entreprises (59%) n’envoie pas de collaborateurs sur des destinations à haut risque, mais une importante minorité (34%) disent que certains de leurs voyages sont dans ces régions. 5% déclarent que cela concerne une grande partie de leurs déplacements.
Les pays ayant le plus de voyageurs sur des points chauds sont le Brésil (64%), l'Espagne (56%), l'Italie et l'Afrique du Sud (46%).
30% des entreprises ayant des petits budgets Voyages effectuent des missions dans les zones en crise. Le taux grimpe à 34% pour les sociétés au budget moyen et à 47% pour les grandes entreprises.