Les voyageurs d’affaires sont régulièrement mis en garde contre la qualité de l’air des villes chinoises. Mais il semblerait que les poumons des professionnels soient également mis à rude épreuve lorsqu’ils parcourent les couloirs… du métro en France. Le syndicat CFDT-Transports Environnement a organisé, le 13 mars 2013, des opérations de sensibilisation sur la mauvaise qualité de l’air dans les souterrains des réseaux de Paris, Marseille, Lyon, Toulouse ou encore Rouen.
Le Parisien rapporte que de nombreuses personnes vêtues de blouses blanches et de masques ont parcouru les couloirs du métro de la capitale, le 13 mars 2013. L'objectif : avertir les usagers de la mauvaise qualité de l’air dans les souterrains du réseau. En effet, le syndicat CFDT-Transports Environnement rappelle que les couloirs souterrains de Paris - ainsi que ceux de plusieurs villes française - ne répondent pas aux règles de l’Union européenne (UE) en matière de qualité de l’air. «La norme pour les usagers est de 50 mg/m3, à ne pas outrepasser plus de trente-cinq jours par an», explique André Milan, le secrétaire général de la CFDT-Transports Environnement. Or le journal précise «les relevés hebdomadaires de la RATP montrent bien que l’on avoisine plutôt 100 voire 200 mg/m3 de particules en moyenne sur le réseau parisien». Ces particules sont principalement métalliques. Elles proviennent des systèmes de freinage mécanique. La RATP équipe progressivement ses trains de nouveaux systèmes de freinage électrique qui émettent moins de particules métalliques et installe également de nouveaux ventilateurs «Nous avons observé des baisses considérables», a expliqué Françoise Pombelles, déléguée à l’innovation et au développement durable à la RATP. «Mais l’objectif de 50 mg/m3 est trop difficile à atteindre», reconnaît-elle. En attendant, les employés s’inquiètent pour leur santé et craignent d’être les victimes d’un scénario similaire à celui de l’amiante.
