Alexandre de Juniac: «Les prix des billets en business n’augmenteront pas avec la montée en gamme des classes Avant»

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Présent à New York pour le lancement officiel du premier 777 équipé de la toute nouvelle Business, Alexandre de Juniac n’est pas venu seul. Bruno Matheu, le patron du long courrier, Patrick Alexandre qui dirige le commercial, Frédéric Gagey le boss d’Air France étaient du voyage. Il faut dire que la liaison Paris/New York est l’une des plus rentables de la compagnie française qui l’exploite en Joint Venture avec Delta.

A la clé, les USA pèse 13 milliards de dollars pour les deux partenaires avec quelque 850 vols par jour. On comprend mieux les raisons du déplacement en groupe. Car au final, rien de très nouveau dans les annonces d’Air France. Un chiffre un seul résume le voyage organisé par la compagnie pour la presse française : un milliard d’euros. Ce sera au final les sommes investis par Air France pour la montée en gamme, du nouveau siège éco à la Première via la Premium et la business. Car au-delà des 700 millions prévus pour la première mise à niveau des équipements, l’annonce de l’installation prochaine des nouveautés sur les A380 et les A330 pèsera 300 millions de plus qu’Air France va investir. Une vision optimiste de l'avenir car les A330 devront sortir de la flotte en 2022, si bien que la compagnie n'aura que 8 ans pour amortir les investissements. «Nos résultats s’améliorent» explique Bruno Matheu pour justifier les investissements. Lui qui vise une hausse de 2 à 4% du taux d’occupation sait que la bataille sera dure. Les prix des vols vers NY varient du simple au triple, selon les jours et les classes. «Voler avec Air France mérite bien un petit surcoût», affirme en souriant Alexandre de Juniac. Et le patron du groupe de surenchérir: «Nous voulons être dans le TOP 3 des compagnies mondiales avant la fin 2016».
Concrètement, les nouvelles cabines de voyage seront disponibles d'ici à la fin de l'année 2014 vers Singapour, Jakarta, Tokyo-Haneda, Houston ou encore Shanghai et, début 2015, vers Douala, Dubaï et Sao Paulo. Des destinations très business qui devraient intéresser un grand nombre d’entreprises européennes».

Aller plus loin
Et la promesse faite de poursuivre les équipements est prise devant les journalistes. Du wifi par exemple? Alexandre de Juniac ne l'écarte pas mais estime qu'il faut travailler sur un projet gratuit «icar il n'est pas certain que le client paiera le service». La réflexion est en cours, avec d'autres. «Nous avons beaucoup d’idées pour continuer à satisfaire, voire même étonner nos clients», affirme Bruno Matheu. Patrick Alexandre lui pense à la fidélisation pour accompagner cette nouvelle offre business: «Nous réfléchissons à un statut supérieur qui permettrait aux grands voyageurs d’accéder à des services et des offres complémentaires ». Mais le projet n’est pas encore mûr.
Quant aux modifications des classes de voyage pour justifier la diminution du nombre de sièges en business, «Il n’en est pas question», souligne Patrick Alexandre qui reste convaincu que le prix est un argument tout comme la qualité. Ce sera en tout cas la bonne parole que vont porter les commerciaux du groupe. Le slogan «La France en l’air» a même fait sourire nos confrères américains qui, clin d’oeil oblige, nous ont demandé si la base line d’Air France était une pique politique pour les socialistes !