Alitalia : un syndicat ne veut pas d’Air France tandis que Lufthansa ne veut pas d’Alitalia

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Alitalia a obtenu son plan de sauvetage de 500 millions d’euros, le 11 octobre dernier. Mais pour le chef du syndicat CISL, Air France - qui a validé le projet - n’est pas le partenaire international idéal pour son entreprise. Et pour sa part, Lufthansa n’est pas intéressée.

Alitalia : un syndicat ne veut pas d'Air France tandis que Lufthansa ne veut pas d'Alitalia
Au micro de la radio italienne RAI, Raffaele Bonanni - le chef du deuxième syndicat transalpin CISL - a affirmé clairement sa position le 14 octobre 2013 i[«Je ne crois pas que Air France sera bon pour nous, dans la mesure où la compagnie veut son propre hub, [...] et nous irions à nouveau vers un défaut avec elle»]i. Il a rappelé que le groupe franco-néerlandais n’approuvait pas le plan stratégique actuel. La holding aérienne souhaite que l’entreprise renonce à l’achat d’avions supplémentaires et à l’ouverture de nouvelles lignes long-courrier. Le syndicaliste pense ainsi qu’Alitalia‎ a besoin d’un autre partenaire international. Mais pour le moment, les prétendants ne se bousculent pas. Lufthansa a assuré le 14 octobre 2013 n’envisager aucune prise de participation dans la compagnie italienne en difficulté. «Il n'y a pas d'intérêt pour Alitalia du côté de Lufthansa», a expliqué Martin Riecken, porte-parole de Lufthansa Europe, à Reuters. Etihad, un moment envisagé comme possible partenaire, a déjà confié que sa priorité était ailleurs, avec Jet Airways.
Air France-KLM qui possède 25 % d’Alitalia, n’a pas encore indiqué si elle participerait ou non à l’augmentation de capital de 300 millions d’euros prévue par la direction du transporteur transalpin.