A en croire leurs dirigeants, la lutte engagée par l’Etat et Alstom contre le choix officialisé par Eurostar de recourir aux trains Siemens "n’a rien à voir avec du protectionnisme". Un simple – et louable – souci d’équité et de sécurité guiderait les responsables français.
Certains esprits mal tournés avaient vu une forme de "préférence nationale" dans les différentes procédures engagées par Alstom et l’Etat contre le choix Siemens. Que nenni. "Il faut arrêter cette pétaudière, se donner le temps qu'il faudra pour que la Commission intergouvernementale définisse les nouvelles règles de sécurité", a expliqué Philippe Mellier. Les dirigeants d’Alstom Transports demanderaient simplement à être jugés sur les mêmes critères que leurs concurrents, et que ces critères soient fixés avant toute prise de décision, plus particulièrement en ce qui concerne la sécurité. Alstom pointe en effet les risques d’incendie que représenterait le système de motorisation répartie proposé par Siemens. "Les normes de sécurité sont là pour envisager ce qui ne doit jamais se passer", note alors Philippe Mellier. Le choix, déjà officialisé par Eurostar, semble bien plus pragmatique.
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