American Airlines développe ses offres à Philadelphie

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Les chiffres sont révélateurs de la nouvelle stratégie d’American Airlines qui veut proposer plus de sièges sur des aéroports américains qualifiés de "prometteurs". Pendant ce troisième trimestre 2017, la compagnie augmente son offre en siège de 3% à Dallas-Fort Worth, à Charlotte et en Colombie-Britannique, de 4% à Chicago et seulement de 2% à Miami. Elle appuie également son offre à Philadelphie.

American joue l'adaptation à la demande. En se développant à Philadelphie, la compagnie vise ainsi des aéroports au fort potentiel commercial, moins chargés et d’un coût d’exploitation moins élevé. Signe des temps, le vol New York/Zurich sera déplacé dès le 25 mars à Philly où la compagnie est leader sur l’aéroport avec 70% des passagers et 390 vols quotidiens. Pour Hunter Keay, analyste chez Wolfe Research, "La stratégie d’American est de proposer une palette de vols équilibrée qui ne s’appuie pas sur les habitudes développées par les autres compagnies". Une vision que partage Seth Kaplan, directeur associé chez Airline Weekly, interrogé par le site philly.com : "Lorsque vous êtes la compagnie aérienne dominante sur un aéroport, vous pouvez passer de sept vols par jour entre Philadelphie et Miami à six vols par jour et rester leader sur ce marché".

American ne veut pas pour l’heure dévoiler ses ambitions mais affirme qu’un redéploiement de sa flotte lui permettra de gagner des parts de marché sur tous les continents qu’elle dessert. Parallèlement aux escales dont elle augmente la desserte, la compagnie va diminuer sa présence de 2% à Phoenix, 3% à Los Angeles International et Washington Reagan, 3% à New York La Guardia et 8% à l'aéroport John F. Kennedy.

Pour les experts, la diminution de la présence d’American Airlines s’explique par la forte concurrence sur la ligne transatlantique qui conduit à une forte baisse des prix et à une surcapacité couteuse pour les compagnies.Un nouveau modèle qu’étudie de très près ses concurrentes qui cherchent aussi à limiter les surcapacités.