Après le SPAF, les PNC boudent le projet Boost d’Air France

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Sous le titre évocateur "Projet Boost: PNC Oust", le Syndicat SNPNC dit clairement tout le mal qu'il pense du projet de nouvelle compagnie pour le groupe Air France/KLM.

Peu satisfait, le SNPNC, c'est le moins que l'on puisse dire. Selon le dernier tract du syndicat, l'effort pour réduire l'écart entre la nouvelle compagnie et les compagnies du Golfe "serait supporté par les seuls PNC de la nouvelle entité… Qui peut croire que l’Entreprise va s’arrêter à 800 PNC sous-traités et bradés pour reconquérir le monde ??". Pour lui, aucun doute, le projet Boost "n’est né que pour contourner les PNC d’Air France et leurs organisations syndicales représentatives, qui depuis des années, luttent pour maintenir un Accord PNC et un Comité d’établissement PN. Avec cette entité créée ex nihilo, il n’y aura plus aucune barrière : les lignes sont transférées sans négociation, sans les Représentants du personnel AF et par conséquent sans les conditions de travail et de rémunération AF. Boost ne sera rien d’autre qu’une low cost sociale (entendez bas salaires pour les PNC) et un laboratoire d’expérimentations des compo PEQ, des services et de la densité des plannings, avant d’imposer tout ceci aux PNC de la maison mère AF".

Le SNPNC ne berce pas ses adhérents d'illusions: "Nous aurions tort de souffler en pensant que le boulet est passé à côté. Tout d’abord un certain nombre d’escales vont être dévolues à Boost. Bangkok serait par exemple sur la liste des lignes transférées. Ensuite, parce que bien que M. JANAILLAC ait tenu à préciser, dans un bel élan de rhétorique, que « la montée en puissance de cette Compagnie se fera sans atteinte à l’emploi des hôtesses et stewards d’Air France », cette décision sonne le glas du PNC d’AF. Les embauches de PNC à AF, c’est fini" Et le syndicat parle de "Dumping social interne" ou encore de "Double peine pour le PNC", puisqu'il calcule que " les PNC ont déjà accepté et accompli un colossal effort de 20% de productivité et subissent depuis 5 ans un gel des salaires".