Les principaux anciens dirigeants de la compagnie aérienne Tunisair ont été arrêtés et écroués, d’autres devront répondre dans les prochains jours aux convocations de la justice. Les salariés considèrent que leurs cadres sont pris pour « des boucs émissaires » et sont prêts à aller jusqu'à la grève pour les soutenir.
Cinq anciens dirigeants de la compagnie aérienne Tunisair, dont trois ex-PDG, ont été écroués à la suite d'une instruction judiciaire. Les anciens PDG de Tunisair Tahar Haj Ali, Nabil Chettaoui et Rafaa Dkhil, dernier dirigeant de la compagnie sous Ben Ali et ex-ministre de la Communication mais aussi l'ancien représentant de Tunisair en France, Mohamed Lahbib Benslama ont été inculpés de corruption ou d’emploi fictif dans le cas de M. Bensalama, accusé d'avoir procuré un emploi bidon à une nièce du président Ben Ali. D’autres cadres, Ali Miaoui et Bechir Sassi, sont convoqués à la brigade économique pour y être interrogés sur des emploi fictifs. L’ancien PDG Youssef Néji a été remis en liberté, à l'issue de plusieurs heures d'interrogatoire. Ces arrestations sont les premières à intervenir dans le cadre des dossiers traités par la Commission nationale d'investigation sur les affaires de corruption et de malversation sous le règne de Ben Ali. Selon la presse tunisienhttp://www.deplacementspros.com/admin/list/all/page/ne, les salariés de la compagnie comptent se mobiliser pour protester contre cette vague d’arrestations qui met en cause l’image de la compagnie alors que les dirigeants ne seraient que « des boucs émissaires ».
