Best buy, la nouvelle politique des PME/PMI

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A force de les considérer comme de petites structures, juste bonnes à acheter leurs voyages sur les sites internet de tourisme, les PME/PMI sont aujourd’hui rompues à la recherche des meilleurs prix. Un combat de tous les jours qui transite par les secrétaires, les patrons eux mêmes ou leurs chefs de service. A la clé, […]

A force de les considérer comme de petites structures, juste bonnes à acheter leurs voyages sur les sites internet de tourisme, les PME/PMI sont aujourd'hui rompues à la recherche des meilleurs prix. Un combat de tous les jours qui transite par les secrétaires, les patrons eux mêmes ou leurs chefs de service. A la clé, de réelles économies et le sentiment d'avoir préservé les fonds de l'entreprise. De quoi se donner des couleurs en cette période de crise.
"Ne laissez pas croire à vos lecteurs que je passe mes journées sur internet à la recherche du meilleur tarif aérien ou hôtelier, je n'ai pas que cela à faire", m'explique en souriant un jeune chef d'entreprise niçois qui a abandonné l'idée de confier aux agences de voyage spécialisées ses besoins de déplacements professionnels. Un petit budget, moins de 150 000 euros par an, sur une dizaine de destinations dont quatre en Asie et deux aux Etats Unis. Prix moyen du billet d'avion, en classe éco : un peu moins de 500 €. Côté hôtels et dépenses sur place, toujours cette même volonté d'économiser. Au total, sur douze mois, les économies réalisées permettront trois voyages supplémentaires pour l'entreprise. "Bouger n'est pas dépenser, c'est investir sur son développement", conclut le patron qui estime que le service d'une agence se paye, parfois cher, sans la démonstration de compétences supérieures aux siennes pour acheter un New York ou un Pékin. Conclusion, sans remettre en cause la capacité de négociation des agences, il pose naturellement la question du "meilleur prix", encore et toujours.
Cette interrogation, même les entreprises de taille moyenne se la posent. Sans avoir les moyens d'un Travel Manager, d'un chargé de voyage ou même d'une personne dédiée, elles oublient parfois les services de l'agence et mettent en place des process de responsabilisation qui permettent à chacun de chercher le meilleur prix pour son déplacement. Et le gain ? Pour l'entreprise, il est évident : une économie concrète, sonnante et trébuchante. Pour l'employé, les sommes économisées sont souvent réinjectées dans les voyages au bénéfice de efficacité commerciale et technique. Voire de la qualité globale d'un déplacement. Le "best buy" dans sa forme basique n'a pas fini de nous surprendre et pourrait bien vite nous étonner.

Hélène Retout