Brexit : le trafic passagers pourrait chuter de 3 à 5% en UK d’ici 2020 selon Iata

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Le Brexit inquiète IATA. L'association aérienne estime que le nombre de passagers pourrait chuter de 3 à 5% au Royaume-Uni d'ici 2020 à cause du ralentissement économique attendu et de la baisse de la livre sterling.

Après les résultats du Brexit, Tony Tyler, le directeur général et CEO de l'organisation avait estimé que ce vote créait "une période de grande incertitude, financière mais pas seulement". Il va également avoir des répercussions sur le secteur aérien. Le patron de l'association IATA avait expliqué alors "Les liaisons aériennes facilitent l'activité, créent de l'emploi et construisent la prospérité. Il est absolument critique que, quelle que soit la nature de nouvelles relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, elles soient en mesure de continuer à garantir l'intérêt commun en matière de sécurité, d'efficacité et de pérennité de la connectivité aérienne".

L'organisation a tenté de déterminer les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l'UE par une étude détaillée. Elle estime que l'impact économique de cette décision va faire chuter le nombre de passagers en Grande Bretagne de 3 à 5% d'ici 2020. La croissance du trafic pourrait ainsi reculer de 1 à 1,5 point par an dans un avenir proche.

La chute de la livre sterling devrait stimuler les voyages des étrangers au Royaume-Uni. Toutefois, ces arrivées plus importantes de touristes ne devraient pas suffire à compenser le recul attendu sur les départs des Britanniques, principal flux du trafic aérien de l'UK actuellement. En 2015, les résidents britanniques décollant à l'international représentaient 53,9 millions de déplacements contre 26,2 millions de visites pour les résidents étrangers venant sur le sol anglais.

L'analyse montre que le Brexit pourrait également sur le long terme avoir des répercutions sur le fret. En effet, l'OCDE a estimé que les volumes commerciaux du Royaume-Uni risquaient de chuter de 10 à 20% en 2030 en raison de la situation économique.

L'impact sur la régulation est beaucoup plus difficile à déterminer puisqu'il dépend entièrement des accords noués entre le Royaume Uni et l'Europe des 27 pendant la négociation des termes de la sortie de l'UE.

Le rapport détaillé d'IATA est disponible (en anglais) sur ce lien.