Brussels Airlines, le temps du bras de fer avec Lufthansa est arrivé

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« Non », voilà la réponse apportée par les actionnaires de Brussels Airlines à l’offre de rachat de Lufthansa. Pour eux, l’offre financière à 2,6 millions d’euros est très en dessous de la réalité. Autre crainte, une perte massive d’emplois sur le site bruxellois.

C’est aujourd’hui que devrait s’engager la levée de l’option d’achat de SN Air Holding qui détient 100 % du capital du transporteur belge. Avec une trésorerie actuelle de plus de 200 millions d’euros et des chiffres encourageants, Brussels Airlines s’interroge sur la volonté de Lufthansa de débuter maintenant cette opération de rachat. Une action sur fond de suspicion : la compagnie allemande voudrait éviter de payer le juste prix, 150 millions d’euros environ en s’appuyant sur la situation de crise de 2014 et les 45 millions d’euros prêtés à la structure belge.

Mais Brussels Airlines, qui ne commente pas le bras de fer engagé, a des atouts dans sa manche. Fin 2015, lors de la réunion du conseil d’administration, les représentants de Lufthansa se sont opposés au remboursement du prêt engagé il y a deux ans. Une stratégie qui est aujourd’hui perçue comme une simple manœuvre visant à récupérer la compagnie à bon prix. Côté actionnaires, on se dit prêt à s’opposer à cette situation qui ne correspond plus à la situation dramatique de 2014.