Brussels Airport n’était pas préparée à une attaque terroriste

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Le rapport d'enquête parlementaire sur les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 estime que l'aéroport de Bruxelles n'était pas préparé pour faire face à une attaque terroriste. Il n'avait pas de plan de crise et la communication entre les services de secours a été un "échec global".

La télévision publique belge RTBF a publié le rapport de la Commission d'enquête parlementaire belge sur les attentats du 22 mars 2016. Et, il n'est pas tendre avec les services de l'aéroport de Bruxelles. Il estime que la communication entre les services de secours a été un "échec global". Il souligne entre autres que le réseau radio Astrid de la police et des secours a été tellement saturé que 23% des 34.000 tentatives de communication ont échoué. En outre, le réseau téléphonique étant également saturé, les ambulanciers et pompiers ont dû utiliser des applications comme WhatsApp pour se coordonner.

Le rapport pointe du doigt aussi que la plate-forme n'avait pas de plans spécifiques pour les attaques terroristes. Cet aspect n'est pas traité dans les exercices du personnel de secours à Bruxelles-Zaventem. La Commission d'enquête recommande donc que le plan de crise de l'aéroport soit "actualisé d'urgence" et prenne à l'avenir en compte les catastrophes non aériennes, arrivant dans les parties publiques. Le document souligne également que lors de l'attentat "il n'y avait qu'un seul chien spécialisé dans la recherche de bombes et d'explosifs présent" dans l'installation.

En revanche, le métro belge avait bien un plan d'urgence en cas d'attentat. Il a d'ailleurs été mis en œuvre après l'attaque dans le station de Maelbeek, dans le quartier européen. Les autorités ont toutefois reconnu que les plans de crise pour les sites sensibles avaient souvent plus de 10 ans. Un "plan d'urgence national relatif à l'approche d'une prise d'otage ou d'un attentat terroriste" va donc être mis au point.

Le rapport final relatif à l'organisation des secours et la gestion de crise sera présenté avant le 21 juillet. La commission d'enquête parlementaire se penchera ensuite sur le volet relatif au fonctionnement des services de police et de renseignement en septembre.