Bruxelles envisage d’adopter un péage urbain

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Les voyageurs d’affaires pourraient prochainement devoir payer 3 euros par jour pour circuler dans Bruxelles. Mais selon une étude, les mesures du projet défendu par le secrétaire d'État bruxellois à la Mobilité, Bruno De Lille, ne seraient pas suffisantes pour atteindre l’objectif du gouvernement : réduire la pression automobile de 20 % dans la ville d’ici 2018.

L’étude réalisée par Stratec, effectuée à la demande du gouvernement belge, l’assure : le péage urbain serait la mesure la plus efficace pour parvenir à réduire la circulation dans Bruxelles de 20 % d’ici 2018. Néanmoins, le rapport pointe plusieurs faiblesses dans le projet. Dans un premier temps, il estime que le péage doit fonctionner par zone, et non au kilomètre ou par franchissement d’une barrière. Cela impliquerait que tous les conducteurs paient dans un périmètre donné quelles que soient les distances parcourues. Ce procédé nécessite la mise en place de caméras et d’un système de reconnaissance des plaques d’immatriculation. L’étude assure également que le prix de 3 euros par jour, envisagé par le gouvernement, n’est pas suffisant pour dissuader les gens de prendre leur voiture. Il préconise un tarif de 12 euros par jour. Interrogé sur les conclusions de l’étude révélées par La Libre Belgique, Bruno De Lille a indiqué qu’il pensait que le prix de 3 euros était toujours la meilleure option. Selon lui, un tarif de 12 euros donne la possibilité de récolter plus de recettes mais son «effet sur la mobilité n'est pas tellement grand». Il a précisé que le péage urbain «n'est pas une mesure financière, mais une mesure de mobilité. Pour moi, ça ne peut pas être une nouvelle taxe». L'étude sera présentée par le gouvernement dans son ensemble la semaine prochaine.