Bruxelles: les chauffeurs d’UberPop risquent la saisie de leur voiture

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24 heures après le lancement d’UberPop. Le gouvernement bruxellois a pris position : le covoiturage oui, le taxi clandestin non. Ainsi, la ministre bruxelloise en charge des transports Brigitte Grouwels a demandé à l’administration de la Région de Bruxelles-Capitale de contrôler les véhicules de ce service de covoiturage urbain entre particuliers.

Le cabinet de la ministre bruxelloise en charge des transports, Brigitte Grouwels compte observer de près le service UberPop présent dans les rues de Bruxelles depuis le 25 février 2014. «La Région dispose de 11 contrôleurs veillant au respect de la réglementation des taxis à Bruxelles-Capitale», explique à trend.be Philippe Vanstapel, porte-parole de la ministre. «Le cabinet a demandé aux contrôleurs de surveiller spécifiquement les chauffeurs Uber. Ils peuvent donner des amendes, voire confisquer les véhicules. En 2013, 25 voitures ont été saisies pour activités de taxi illégales». Le cabinet précise sa position: «Le covoiturage n’est acceptable que si les sommes demandées restent modérées, comme 8 à 10 cents par km, or les montants d’Uber sont plus élevés, et servent manifestement à rémunérer le service, ce constitue une activité de taxi».

Le cabinet de la ministre déplore le silence d’Uber. Bien que les cadres de la société aient rencontré l’Exécutif bruxellois fin 2013, ils n’ont pas présenté de dossier. Le cabinet a ainsi appris le lancement de ce projet dans les journaux. Selon Trend.be, Uber aurait choisi de lancer en premier lieu son service de covoiturage urbain UberPop car le statut de VTC est trop contraignant dans la région. Il prévoit une prestation minimale de 3 heures ou de 90 euros, ce qui ne répond pas au modèle de l’entreprise. Susanne Stulemeijer, porte-parole d’Uber a expliqué pour sa part «Nous avons démarré ce type de service car nous avions constaté qu’il y a d’autres services du même genre déjà actif à Bruxelles». Par exemple, Djump qui dit être un «covoiturage social». En attendant que les élus et la société trouvent un terrain d’entente, les particuliers chauffeurs d’un jour feront face au risque de se voir confisquer leur véhicule s'ils sont repérés et considérés comme des taxis clandestins par les contrôleurs.