Bruxelles valide officiellement le pacte entre Air France-KLM, Delta Air Lines et Alitalia

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Fin avril, des proches de l'enquête sur le pacte transatlantique entre Air France-KLM, Delta Air Lines et Alitalia avaient indiqué que Bruxelles allait prochainement approuver les engagements pris par les compagnies aériennes soupçonnées d'entente sur plusieurs lignes transatlantiques. C'est maintenant officiel. La Commission européenne a donné le 12 mai son feu vert à ce partenariat.

La Commission européenne avait ouvert une enquête début 2012 sur le pacte transatlantique entre Air France - KLM, Delta Air Lines et Alitalia craignant qu'il porte atteinte à la concurrence sur les liaisons Amsterdam-New York et Rome-New York, et pour les passagers premium sur la liaison Paris-New York. Les compagnies aériennes ont depuis pris plusieurs engagements qui ont convaincu Bruxelles de valider le pacte.

Les transporteurs ont accepté de mettre à disposition des créneaux d’atterrissage et de décollage aux aéroports d'Amsterdam, de Rome et/ou de New York sur les liaisons Amsterdam-New York et Rome-New York. En outre, ils concluront des accords permettant aux concurrents de proposer des billets sur les vols des parties sur les trois liaisons («accords de combinabilité tarifaire») et d'autres facilitant l’accès des parties au trafic de transit sur les trois liaisons («accords spéciaux relatifs à un système de quotes-parts»). De plus, les 4 membres Skyteam fourniront un accès à leurs programmes de fidélisation de la clientèle sur les trois liaisons et autoriseront les passagers des concurrents qui ne disposent pas d’un programme de fidélisation équivalent à gagner et à convertir des points sur les programmes de fidélisation des parties. Ils ont également convenu de donner des informations sur leur coopération, ce qui facilitera l’évaluation de l’impact que l’alliance aura à terme sur les marchés.

Margrethe Vestager, commissaire pour la politique de concurrence, estime «Les compagnies aériennes peuvent coopérer pour étendre leur réseau si cela les rend plus efficientes et leur permet d'offrir un meilleur service aux passagers. Avec la décision adoptée aujourd'hui, j'entends garantir que les passagers volant vers New York au départ de Paris, d'Amsterdam ou de Rome continueront de bénéficier de prix concurrentiels et d'un large choix. Nous avons à présent achevé notre examen des trois principales alliances de compagnies aériennes dans le monde et nous rapprochons encore de l'application de véritables conditions de concurrence équitables sur les marchés transatlantiques dans le domaine de l'aviation».