Budget essence : à quoi faut-il s’attendre ?

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Le budget Essence du voyage d’affaires a repris sa hausse avec des prix à la pompe qui sont à nouveau proches de leurs records du printemps. Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a pris tout le monde de court en annonçant une baisse des prix à la pompe dès cette semaine prochaine par un "effort partagé". Y aura-t-il un miracle de rentrée ?

Budget essence : à quoi faut-il s’attendre ?
Le gouvernement s'est engagé à faire baisser les prix des carburants dans les jours qui viennent et le ministre rencontre ces lundi et mardi les producteurs. Son intervention, annoncée mardi soir au journal de 20h de TF1, pourrait s’accompagner d’une annonce pour expliquer le mécanisme mis en place pour tenir une promesse de campagne. A priori, il pourrait être demandé aux pétroliers de réduire leurs marges, et ils se sont déclarés prêts à « accompagner l’effort du gouvernement » tout en précisant que leur marge de manœuvre était faible. De son côté le gouvernement limiterait la fameuse TIPP, cette taxe sur les carburants si rémunératrice. Mais avec le risque de devoir aller chercher ailleurs des recettes pour l’Etat.
C’est sans doute du côté de l’Agence Internationale de l’Energie que devrait venir la bonne nouvelle. Alors que les Etats-Unis le réclament depuis des mois, l’AIE pourrait enfin permettre aux Etats de prélever dans leurs réserves dites « stratégiques », réserves mises en place lors du choc pétrolier de 1974. Le Petroleum Economist explique que la forte baisse des exportations pétrolières de l'Iran ces derniers mois pourrait servir de justification à une telle mesure à laquelle l’Agence s’était jusqu’ici opposée. L’an dernier, le recours aux stocks avait atteint 60 millions de baril. Lorsque les Etats ne font pas appel au marché pour satisfaire leurs besoins, mécaniquement les prix du baril baissent. Et dans la foulée, les prix à la pompe aussi.