Bulgari, le tout Milan branché à ses pieds

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Milan n’est pas une ville facile et ne se révèle pas aux premiers voyageurs d’affaires venus. Il faut du temps pour apprivoiser cette capitale des affaires qui, en moins de deux ans, s’est dotée d’une dizaine d’hôtels de qualité dont l’exceptionnel Bulgari.

Situé dans le très beau, et très élégant, quartier de Brera, le Bulgari est au centre même de la ville. La Via Montenapoleone, la Via della Spiga et le Theatre de La Scala sont seulement a quelques pas de là tout comme la très belle galerie Vittorio Emanuele, véritable centre culturel, architectural et commercial de la ville. Moins de dix minutes suffisent pour aller de l’hôtel à la très célèbre Piazza del Duomo. Pour un joaillier, devenu également spécialiste des cosmétiques, associer son nom à un hôtel demande de l’imagination et de l’innovation : il faut surprendre, étonner et rassurer tout en offrant des services hôteliers dignes de ce nom. Pour réussir ce mariage difficile, Bulgari s’est associé à Ritz Carlton qui apporte ainsi un savoir- faire unique bien connu des voyageurs d’affaires. De fait, l’hôtel n’est pas un établissement comme un autre. Le choix de l’architecte Antonio Citterio, donne déjà le ton. L’homme de l’art a marié un style contemporain à des matières classiques, précieuses, colorées et inhabituelles.


Comme un bijou
Niché au fond d’une allée privée, doté d’un parc étonnant qu’encadre une architecture classique, voire un peu sobre, balayé d’une vaste façade en verre qui longe les jardins, l’hôtel ouvre sur un hall d’un noir bizarrement « lumineux ». Le jeu des matières (laque blanche, canapés immaculés et bois sombre) renforce l’idée que l’on pénètre dans un coffre à bijou. Les chambres, comme les suites, sont vastes, bien décorées et hésitent entre le minimalisme de rigueur dans les boutiques-hôtels et la sobre exubérance italienne. Pour autant, le sens du beau ne cède rien au besoin d’espace pour travailler. Le bureau est vaste et les gadgets intégrés facilitent la gestion des lieux. L’écran plat (avec prise pour ordinateur portable) cohabite avec une étonnante télécommande qui pilote toute l’électronique des lieux. On s’y sent vite bien. Trop, peut-être. Autres sens du détail apportés par la marque : la piscine et le spa. La première faite de mosaïque verte et dorée est un lieu idéal de relations. Le second, décoré d’émeraude, est une invitation aux soins après une journée de travail. Pour compléter l’ensemble, l’hôtel a ouvert un bar restaurant qui empiète sur le jardin. L’hiver, souvent froid et pluvieux, se vit près de la cheminée du salon dans de vastes fauteuils d’un marron profond. L’été se passe au jardin. Que ce soit pour le déjeuner ou le dîner. Et l’hôtel a ses fans, comme Kevin Robrets, le patron de Saatchi et Saatchi ou Lou Reed grand amateur de la mode italienne qui ne jurent que par le Bulgari pour leurs déplacements italiens.

Le Bulgari n’est pas à proprement parlé un hôtel de réunions. Ce n’est pas sa fonction première et son image d’hôtel de luxe pour voyageurs d’affaires suffit à justifier son choix. C’est sans doute ce qui explique qu’un grand nombre de patrons français le choisissent comme étape milanaise. On les comprend.

Bulgari Hotel
Via Privata Fratelli Gabba 7B
Milan, Italie
52 Chambres
A partir de 600 €



On aime
- la sublime terrasse sur un jardin imaginatif et accueillant
- la piscine, véritable zone de détente
- les pots à bonbons pour se donner du courage avant de partir travailler
- la grande cheminée face à l’entrée

On aime pas
- l’architecture extérieure un peu trop sobre