COP22, l’aérien parent pauvre de la conférence

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Début janvier 2016, Violetta Bulc, commissaire européenne en charge des transports ne cachait pas son enthousiasme face aux négociations qui devaient s’engager autour du transport aérien. Douche froide pour l’Europe, les échanges trainent en longueur et la seule visibilité se limite à la possible réduction des émissions d’oxyde d’azote.

C’est un long serpent de mer qui n’en finit plus d’agiter les esprits des écologistes du monde entier. La pollution liée au transport aérien serait en hausse et les engagements pris restent un vœu pieu malgré la très nette amélioration des équipements implantés à bord des appareils de nouvelle génération.

Mais le compromis signé à Paris après la Cop21 oublie largement le transport aérien. Beaucoup d’Etats refusaient d’intégrer une contrainte sur ce qui est considéré comme la base même du développement commercial. En bref, parler n’engage à rien. Sauf que la COP22 semble reproduire les mêmes effets. A Marrakech, plusieurs études confortent l’idée qu’il est temps d’agir. Mais une fois de plus, ce sont des vœux qui seront affichés pas de réelles décisions. Pour Violetta Bulc, "il faut aujourd’hui des engagements, pas de simples projets présentés comme innovants". Pas certain que les participants y arrivent.

Faute de programme, ce sont des intentions qui sont aujourd’hui exprimées. Réorganisation du trafic, amélioration des approches aéroportuaires, refonte des procédures de décollage et d’atterrissage sont donc au menu de la COP22 qui s’appuie en grande partie sur l’Agence Européenne pour la Sécurité Aérienne pour porter la volonté de la Communauté en matière de lutte contre la pollution.

En refermant ses portes, la COP22 n’aura pas apporté de solutions immédiates mais en sensibilisant les pays partenaires, l’Europe sait que le dossier de l’aérien avance.