CWT France : le code éthique ne passera pas par eux

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C'est une vision, souvent américaine, que les entreprises européennes ont du mal à comprendre : le code éthique. Il est censé dresser la liste des valeurs de l'entreprise, établir une notion de service aux clients (qui font vivre la dite entreprise) et jeter les ponts d'un avenir où chaque employé doit se positionner tant pour sa carrière que pour l'image du groupe. A priori, rien de bien contraignant. Et pourtant.

Généralement, rédigé par des cabinets juridiques anglo-saxons, le document soumis à l'appréciation des salariés fait grincer des dents. C'est le cas à CWT France où les syndicats se disent "opposés à un texte éloigné de ce qui est aujourd'hui défendu dans l'entreprise et qui pénalise les revendications légitimes et naturelles des salariés". En clair, le texte proposé aux 19 000 employés du Groupe dans 150 pays dans le monde est loin de faire l'unanimité en France. A ce jour", selon le site syndical de la CFTC de chez Carlon Wagonlit Travel, "aucune organisation syndicale de l'UES Carlson Wagonlit Travel France n'a accepté ni d'adhérer, ni même de donner un avis sur ce code éthique tant que la procédure d'information/consultation des représentants du personnel ne sera pas respectée. De la CFDT, à la CFTC, de la CGT à Solidaires Tourisme en passant par la CGTC/FO, tous les élus et mandatés siégeant au Comité Central d'Entreprise ont refusé catégoriquement de donner un avis sur ce texte" et de conclure "En l'absence d'avis, l'entreprise ne peut ni ne doit appliquer ce document à l'ensemble des salariés de CWT France, CWT Distribution, CWT Meetings & Events, Acta Voyages". L'éthique est ainsi au cœur des problématiques de l'entreprise.